26 avril 2024
Les policiers de la Sécurité publique de Uashat mak Mani-utenam (SPUM) pourraient y aller de moyens de pression, allant jusqu’à la grève, en raison des pourparlers qui piétinent avec leur employeur. Ils sont sans contrat de travail depuis près d’un an.
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente les 16 policières et policiers de la SPUM, indique que l’employeur ne prend même pas la peine de proposer de dates de rencontre pour les négociations en vue du renouvellement de la convention collective.
Le point majeur qui achoppe dans le litige est celui du rattrapage salarial « pour assurer la qualité du service policier à laquelle la population doit s’attendre ainsi que pour retenir les policiers et policières qui démissionnent en grand nombre », mentionne le communiqué du Syndicat.
La SPUM fait face à un important roulement de personnel depuis quelques années en raison du salaire, qualifié d’inférieur à celui des policières et policiers ailleurs au Québec. Le SCFP mentionne qu’il ne s’agit pas de comparatif avec les conditions de travail qui prévalent à la Sûreté du Québec, mais de références avec celles des corps de policiers des autres communautés autochtones.
« En 2019, les négociations avaient mené à un accord sur un certain rattrapage salarial. Les deux parties reconnaissaient qu’un effort supplémentaire allait devoir être fait à la prochaine négociation afin de pallier cet écart. Nous y voilà et nous y tenons », a affirmé Audrey Ringuette, présidente syndicale.
Les policiers de la SPUM ont donné leur accord au Syndicat la semaine dernière pour entamer des moyens de pression. La grève n’est pas exclue.
Le Nord-Côtier n’a pas eu de retour du Conseil de bande Innu Takuaikan Uashat mak Mani-utenam pour leurs réactions. Le chef Mike Mckenzie a cependant mentionné qu’il allait mettre en priorité les discussions avec le Syndicat.
