26 avril 2024
Stephan Harvey a quitté son bureau de régisseur culturel de la municipalité de Port-Cartier pour une dernière fois le 11 mars. Ce dernier prend sa retraite après 32 ans de carrière à travailler fort pour faire fleurir la culture dans sa ville.
Stephan Harvey croit avoir réussi à faire briller la culture à Port-Cartier et à établir des bases solides pour son successeur.
« Je pense que je suis capable de dire que j’ai laissé ma trace dans ce milieu-là », exprime-t-il.
« Ce qu’on a mis en place c’est solide et c’est là pour rester. Si ça se transforme en autre chose, c’est tant mieux, mais on est au moins capable de dire qu’on a fait avancer la culture à Port-Cartier. »
L’un de ses plus gros défis aura été de remettre le domaine culturel sur pied. M. Harvey affirme que le premier défi qui attendra la personne qui le remplacera est de repartir les activités culturelles après la pandémie.
Ce qu’il veut laisser à son successeur, c’est l’importance de travailler en collaboration avec les autres acteurs culturels de la région. Il souligne aussi qu’il est essentiel de toujours garder l’esprit ouvert et être prêt à lancer de nouvelles choses.
« En culture c’est important de se renouveler, être créatif, de pas avoir peur de se remettre en question et de dire ‘on peut tu faire ça autrement? », affirme M. Harvey.
Il soutient qu’il faut être passionné de culture pour réussir dans ce domaine. À son avis, il faut aussi beaucoup de résilience pour être régisseur culturel, car son patron peut changer tous les quatre ans.
Tout était « à faire »
À son retour des études en loisirs en 1990, Stephan Harvey prend le poste de régisseur culturel, qui était vacant depuis dix ans. La crise économique des années 1980 a durement frappé Port-Cartier, qui a perdu des milliers d’habitants.
La morosité qui régnait depuis quelques années a fini par disparaître. Les citoyens avaient le désir de remettre de la vie dans leur municipalité. La carrière de Stephan Harvey débute donc à une époque d’effervescence et de développement. Cependant, il fallait tout relancer.
« Ça a été des années très exaltantes et excitantes, parce que c’était des défis. On défrichait, on faisait des choses que personne n’avait faites sur la Côte-Nord », témoigne-t-il. « Tout était comme ‘à faire’. »
Quelques réalisations parmi tant d’autres
Dans les premiers projets sur lesquels il travaille se trouve le développement du Café-Théâtre Graffiti. M. Harvey était impliqué dans son lancement en tant que citoyen avant même de prendre le poste de régisseur culturel.
L’idée est venue du directeur du Service des loisirs de l’époque, Claude Bélanger, qui avait envie de lancer un café culturel sur la Côte-Nord. Le conseil du Carrefour culturel a obtenu une subvention du ministère de la Culture et a aménagé la Maison McCormick. Il y avait quelques spectacles d’artistes locaux.
Lorsqu’il entre en poste, M. Harvey relance le comité du Carrefour culturel dans le but de développer davantage le projet de café culturel.
Un partenariat avec le ROSEQ a ensuite été établi et la construction du Café-Théâtre Graffiti d’aujourd’hui a commencé.
En étant régisseur culturel, M. Harvey s’est aussi retrouvé à être le directeur de la bibliothèque, un poste qu’il n’avait jamais cru avoir un jour. Lorsqu’il commence, Internet et l’informatique prennent de plus en plus d’importance, il a donc dû procéder à l’informatisation de la bibliothèque.
Comme plusieurs choses qui se sont éteintes dans les années 1980 en culture à Port-Cartier, il n’y avait plus de festivals d’organisés dans la ville. Stephan Harvey a alors participé à la création de la Feria.
Étant passionné de musique et de théâtre, M. Harvey a aussi eu le plaisir de faire partie de la mise sur pied de CELASIDO, de la Troupe du bonheur et de la Giboulée.
« Quand tu crées des affaires et que ça perdure dans le temps c’est super le fun », déclare-t-il.
Le Port-Cartois a même participé à ces projets à titre personnel comme acteur, auteur ou metteur en scène. Il a aussi joué dans les ligues d’improvisation de la région.
Vers de nouveaux défis
Maintenant à la retraite, Stephan Harvey en profitera pour se lancer dans de nouveaux défis et exercer les activités qui le passionnent, comme la chasse et la pêche.
« Ça, c’est une autre facette de ma personnalité, je ne peux pas ne pas avoir de projet », dit-il en riant.
Lui-même artiste, M. Harvey entend investir de son temps dans la rédaction d’un spectacle solo. Il rêve depuis longtemps de monter seul sur scène pour présenter le fruit de son imagination.
Stephan Harvey vu par…
Dans ses 32 années de carrière comme régisseur culturel et à travers sa participation à divers projets, Stephan Harvey a travaillé avec plusieurs personnes. Voici des témoignages de gens qu’il a marqués.
Bonne retraite,
À mon collègue de travail, mon ami, mon confident, mon conseiller.
Je me souviens de ta bienveillance lors de mon arrivée, de ta disponibilité, tu as été un mentor de l’événementiel.
Ton départ va laisser un grand vide dans mon quotidien professionnel et plus particulièrement dans notre équipe. J’ai beaucoup aimé travailler avec toi.
Tes qualités personnelles et ton sens de l’humour vontnous manquer.
Merci Steph!
Diane Roux, collègue de M. Harvey
Stephan Harvey : C’est un homme de théâtre, c’est un habile raconteur qui nous transporte de son monde imaginaire à un monde réel par le jeu de ses comédiens et comédiennes de ses créations! C’est le réalisateur! C’est le scripteur! C’est le metteur en scène! C’est celui qui a fourni l’occasion à de nombreuses personnes de nous faire découvrir leurs talents cachés de comédiens et comédiennes, de chanteurs, de danseurs!
Stephan, c’est l’habile et étonnant inspecteur Bill Papineau dans une série de spectacles Meurtres et Mystère. C’est aussi le comédien attachant dans une production comique ou tragique! C’est l’étonnant personnage de théâtre!
Stephan, c’est aussi notre diffuseur! C’est celui qui nous a permis de réaliser notre idée de présenter des films historiques au Centre de l’interprétation de l’histoire! C’est lui qui a trouvé les projecteurs et le câblage, qui a bénévolement compléter l’installation!
C’est celui qui par sa fonction nous a toujours appuyés à conserver et présenter l’histoire de notre coin de pays.
Stephan prend sa retraite le 11 mars de sa fonction de coordinateur culturel à la Ville de Port-Cartier. Je lui souhaite un bonne retraite bien méritée, mais je nous souhaite que la magie de sa plume continuera de nous créer un monde imaginaire et qui sait peut-être un jour à l’instar des Thibault et Paquet nous verrons défiler sur la générique d’une émission de télévision : Création originale de Stephan Harvey!
Hommage à toi mon ami!
Jean-Marie Martin, ami de longe date
Sans la détermination de Stephan Harvey et son ami Gérard Robichaud, le Café-Théâtre Graffiti ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. Oui j’ai porté le dossier à terme, mais ma motivation était Stephan et Gérard.
Stephan m’a accompagné pour le déroulement des étapes, les chiffres, les besoins, l’architecture et à bien d’autres étapes. Merci de m’avoir fait confiance pour ce projet. Vous étiez au bout du rouleau après plusieurs années avec toute les portes et un conseil fermé avec d’autre besoin que la culture à ton bureau. Je vous avais précisé : attendez, donnez-moi trois mois et si ça ne bouge pas j’aurais essayé. Vous étiez devant moi et j’ai pris l’engagement de tout faire pour la réalisation du projet. MERCI pour ta détermination et ton accompagnement. Bonne retraite! Profite pour pêcher à ton goût.
Laurence Méthot, ancienne mairesse de Port-Cartier
« Cher Stephan! Mon vieux potte,
Lorsque tu as commencé en 1990, qui aurait dit que tu aurais travaillé au même poste pendant plus de 31 ans. Toutes les réalisations, le soutien aux organismes, la gestion de projets culturels, l’animation à tout plein d’activités et d’événements ont fait de toi une personne très appréciée, mais surtout un collègue de travail hors pair.
Le Service des loisirs perd maintenant son doyen qui pourra quitter la tête bien haute et fier de tout ce qu’il a entrepris pour faire de Port-Cartier une ville dynamique
Il en a coulé de l’eau sous les ponts depuis… Quatre maires (ses), cinq DG, 38 directeurs des TP.
Je me souviendrai toujours lorsque tu as remplacé Réal en 1996 en tant que directeur lorsque notre copain/collègue était en arrêt de travail. Lorsque que l’on parle d’un gars d’équipe, tu en es un bel exemple. Je ne te remercierai jamais assez.
Tout ton acharnement pour faire du Graffiti ce qu’il est présentement, Chapeau! Toujours le premier endroit que l’on présente aux amis et touristes à Port-Cartier… Bravo.
Il est maintenant temps pour toi de prendre soin de ton big body…
Tu as sûrement plein de projets en tête, mais je suis sûr que la pêche, l’écriture, le jardin et la fabrication de mouches feront parties dominantes de ton temps.
J’ai passé 29 merveilleuses années au Service des Loisirs et tout ce que je peux te dire c’est merci. Tu auras été un conseiller, un collègue, un clown, un bougonneux, mais surtout un AMI.
Bonne retraite vieux… tu vas te rendre compte que la retraite, ça s’apprend vite. xxx
Christian Lepage, ami et ancien collegue
Que dire? Comment résumer des années de complicité en quelques mots? On s’est jaugés, on s’est affrontés, je t’ai expulsé et tu m’as tué à quelques reprises. J’ai été ta secrétaire, on a piraté, joué au billard, tu as été mon straight man et mon comic man dépendant des circonstances, on a organisé, animé, improvisé, mis de l’eau dans notre vin, on a été mariés, on a partagé des funérailles au théâtre comme dans la vrai vie… On a été collègues de travail et complices professionnels. Tu m’as écrit des répliques extraordinaires et on a eu des fous rires tellement cons. On s’est tellement bien amusés et surtout, même si on n’a pas toujours été d’accord sur tout, on est toujours restés des amis. Je ne te dis pas bonne retraite, je te dis ‘’à tout à l’heure’’.
Morel Thériault, ami de longue complicité
Stephan!
En un mot? Impossible!
Un roman? Trop court
Une saga? Peut-être mais en 10 volumes.
Stephan!
Un ami, un vrai, sans compromis, sans arrière-pensées, sans défaillances. Il me disait : Toujours prêt pour toi mon Vital! Quelle marque de confiance géniale.
Stephan! Dire que tu me manques serait un euphémisme. J’ai écrit quelques dialogues qui t’auraient habillé de façon magistrale. Tu portes si bien les costumes. Demandez de le voir en poulet, il est incroyable.
Stephan! Je t’aime et te souhaite la plus belle des retraites avec les gens que tu aimes et qui t’aiment en retour. Je te souhaite une truite de 100 livres, un orignal de huit tonnes et pour finir je nous souhaite de se revoir au plus tôt.
Salut mon ami je suis privilégié de t’avoir connu.
Vital Gagnon, ami de scène
Il en faut de l’audace, de la foi et de la ténacité pour faire pousser de la culture au travers du minerai de fer.
Au fil des années où tu t’es enraciné toujours plus profondément à Port-Cartier, tu as touché à tellement de branches. Tu as permis à tellement de petites feuilles de pousser et de s’envoler un peu plus haut, un peu plus loin.
Tu as marqué profondément des générations de Port-Cartois, et tu leur as permis de toucher un peu au divin. Tu leur as permis de grandir, comme seul l’art peut faire grandir, de l’intérieur.
Stephan tu es un sensible, un unique. Un artiste, un vrai, un rigoureux, un brillant, un terre à terre, un passionné, un travaillant.
Merci pour tout ce que tu m’as transmis il y a 20, 30 ans, et qui continue de germer.
Tu as toute mon estime, et ma gratitude.
Prends ça cool pour la suite. Je te souhaite juste du beau.
Karine Lapierre, ancienne collègue de scène
Stephan, je te souhaite une belle retraite.
Mais avant de partir, laisse-moi te dire bravo et merci.
D’abord, bravo pour tous tes accomplissements dans le cadre de ton travail à la Ville de Port-Cartier. Ton investissement, tes belles idées, ton savoir-faire ont certainement contribué à une faire de Port-Cartier une ville animée culturellement!
Mais d’un ton plus personnel, je tiens à te dire merci. Merci du fond du cœur pour la confiance que tu as eu en moi dans nos projets de comédie musicale! Sans toi et Jacinthe, je n’aurais jamais pu sortir de ma coquille et croire en mes moyens. Merci d’avoir su apaiser mes craintes, d’avoir osé, de m’avoir poussé hors de mes zones de confort. Merci de m’avoir accepté avec mon bébé neuf, mes nuits blanches, mes allaitements pendant les pratiques et les entractes. Merci de m’avoir dit « go tu peux plus reculer, t’es capable », sur le bord de la coulisse, avant ma première scène d’Amnesia.
Merci pour tes textes sensibles, humains et intelligents, pour ton humour, ton regard confiant, pour tes innombrables anecdotes, pour tes mimiques, pour ta sensibilité, pour la justesse de ton jeu qui me rend extrêmement jalouse, pour m’avoir appris à rouler du fil comme il faut, pour ton leadership.
Je te laisse sur de belles photos de toi, de nous… de ce bonheur que nous avons partagé!
Bonne retraite, profites en pour voyager, pêcher et faire le plein de bonheur jour après jour! Tu sais comment me rejoindre si tu as d’autres idées de fou!
Je t’aime! xx
Karine Beaupré, ancienne collègue de scène
Bonne retraite Stephan!
Merci pour tout ce que tu as fait au niveau culturel à Port-Cartier : toujours de grandes réussites! Merci aussi de m’avoir laissé la chance de faire partie de la troupe du Bonheur! La troupe m’aura permis de développer une passion pour la musique qui occupe encore une place très importante dans ma vie aujourd’hui. De beaux souvenirs!
Au plaisir de se côtoyer dans un projet futur!
Charlo (Joseph) – Charles Poulin, qui a été dans la troupe du Bonheur
