Accueil de réfugiés ukrainiens : les élus de Sept-Rivières favorables à l’idée

Par Vincent Rioux-Berrouard 3:40 PM - 15 mars 2022
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Les élus de la Côte-Nord se disent prêts à accueillir des réfugiés ukrainiens. Photo Pixabay

Difficile de ne pas être insensible à ses images d’Ukrainiens devant quitter leur chez-soi pour aller se réfugier dans un pays limitrophe en raison de l’agression russe débutée à la fin du mois de février. C’est le cas d’Alain Thibault, maire de Port-Cartier, qui croit que sa municipalité pourrait faire sa part pour accueillir quelques-uns de ses réfugiés.

M. Thibault se dit touché par les images qui sont diffusées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, notamment celles de civiles tentant de fuir les zones de combat.

« On voit des millions de gens qui fuient les horreurs de la guerre et des pays lèvent la main pour les accueillir. Moi je me dis pourquoi pas nous à Port-Cartier? », affirme le maire.

Le gouvernement du Québec a annoncé la semaine dernière que 14 villes de la province ont été ciblées pour accueillir d’éventuels réfugiés de l’Ukraine. Il n’y a aucune ville de la Côte-Nord qui a été identifiée.

Le maire Thibault espère que le gouvernement considérera les villes en régions comme Baie-Comeau, Sept-Îles et la sienne.

« Je crois qu’on a les ressources nécessaires. On a le cœur pour cela et je crois qu’on peut faire notre part », dit-il.
Pour favoriser cette démarche, il a obtenu l’appui unanime du conseil de ville de Port-Cartier. Suite à cela, M. Thibault a contacté le cabinet du ministre de l’Immigration du Québec, Jean Boulet, pour être mis en relation avec des gens du ministère qui pourrait l’appuyer dans une telle démarche pour accueillir des réfugiés ukrainiens.

Le maire admet que le processus risque d’être compliqué, mais il se dit prêt à travailler avec tous les organismes et personnes nécessaires.

« Nous en région, on fait face à une baisse démographique et à une pénurie de main-d’œuvre. Il s’agirait, je crois, d’une belle opportunité de donner à ces gens une vie meilleure dans une démocratie avec la liberté. Du même coup, on viendrait pallier à nos besoins », résume Alain Thibault.

Steeve Beaupré appui

Le maire de Sept-Îles, Steeve Beaupré, a lui aussi fait connaître l’intérêt de sa ville pour être une terre d’accueil pour les réfugiés ukrainiens. Lors de la séance du conseil du 14 mars, M. Beaupré a affirmé que la ville serait prête à faire sa part en travaillant avec les organismes pour favoriser l’intégration de réfugiés ukrainiens.

Le maire affirme que des vérifications sont en cours pour voir les disponibilités pour des logements qui seraient vacants à l’Office municipal d’habitation à Sept-Îles.

« Il y a ouverture de notre part et nous sommes prêts en région à accueillir des Ukrainiens », résume Steeve Beaupré.

À lire : La Côte-Nord lève la main pour l’accueil de réfugiés ukrainiens

Une immigration complexe

Bien qu’il soit normal de vouloir accueillir les réfugiés ukrainiens, ce type d’immigration demande un accompagnement très différent que les immigrants économiques explique Elizabeth Fragoso du Centre Alpha lira à Sept-Îles.

Elle affirme que souvent les réfugiés provenant de zones de guerre ont besoin d’accompagnement au niveau psychologique en raison des épreuves qu’ils ont vécues.

« Les villes qui ont été ciblées par le gouvernement ont la plupart des organismes qui ont les ressources et qui sont spécialisés dans ce type d’immigration », souligne-t-elle.

Selon Mme Fragoso, il est possible que Sept-Îles accueille des réfugiés au travers d’Ukrainiens déjà établis en ville qui feront venir des membres de leur famille.

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