Mohamed Madi doit vendre sa pharmacie

Par Sylvain Turcotte 6:15 AM - 15 mars 2022
Temps de lecture :

En raison de sa radiation de dix mois et deux semaines par le Conseil de discipline de l’Ordre des pharmaciens du Québec, Mohamed Madi devra vendre sa pharmacie située aux Galeries des Îles à Port-Cartier.

Mohamed Madi devra trouver une solution pour la Pharmacie Brunet de Port-Cartier dont il est l’unique propriétaire. Le conseil de discipline de l’Ordre des pharmaciens du Québec a rendu sa décision, transmise le 2 mars, face aux plaintes pour fausses ordonnances et usage de cocaïne retenues contre lui. L’homme se voit imposer une radiation de dix mois pour cinq des six chefs (radiation purgée concurremment entre elles) et de deux semaines pour l’autre (consécutivement aux autres chefs).

La décision du Conseil de discipline de l’Ordre des pharmaciens du Québec fait en sorte que M. Madi doit vendre sa pharmacie, même si la radiation n’est que temporaire.

Le pharmacien propriétaire du Brunet de Port-Cartier peut porter la décision en appel. Il a jusqu’au 1er avril pour profiter de ce droit, sans quoi sa radiation débutera le 2 avril 2022.

« …puisque M. Madi est propriétaire unique de sa pharmacie, s’il décide de ne pas porter la décision en appel, il aura jusqu’au 1er avril 2022 pour effectuer les démarches nécessaires pour la vente de sa pharmacie », a fait savoir l’Ordre.

Lors de son audience le 17 janvier dernier, l’avocat de M. Madi, Me Érik Morissette, avait demandé que soit reportée l’exécution de la décision au 1er mai ou 90 jours après la décision sur sanction, ce qui n’a pas été accepté.

Avare de commentaires

M. Madi a fait savoir au Journal Le Nord-Côtier qu’il s’abstenait de commenter pour le moment face à la décision rendue, et que pour la suite des choses pour la pharmacie, « je ne peux malheureusement pas me prononcer pour le moment, il s’agit de processus de nature hautement confidentielle. »

Il a ajouté qu’il ne fallait pas s’inquiéter « que la pharmacie demeure ouverte. »

Les chefs

Comme rapporté par Le Nord-Côtier à la mi-décembre, Mohamed Madi avait présenté un plaidoyer de culpabilité pour les six fautes qui lui étaient reprochées.

On lui reprochait d’avoir fait défaut de s’acquitter de ses obligations professionnelles avec intégrité en inscrivant à son dossier pharmacologique et en exécutant des ordonnances qui n’avaient pas été dûment émises, utilisant faussement le nom et les informations d’un prescripteur, lorsqu’il exerçait chez Pharmaprix (Sept-Îles) entre la mi-août 2014 et le début janvier 2020.

Toujours pour le même endroit et pour la même période, il avait illégalement réclamé auprès de tiers payeurs, le remboursement du coût de divers médicaments et services pharmaceutiques pour lui-même alors qu’aucune ordonnance valide n’avait été émise. Il plaidait également coupable à ces deux mêmes plaintes alors qu’il exerçait du côté de Baie-Comeau, à la Pharmacie Christine Lacombe (550, boul. Laflèche), le ou vers le 23 mai 2014.

La plainte disciplinaire comprenait aussi le chef d’avoir manqué à son obligation d’aviser la secrétaire de l’Ordre des pharmaciens du Québec qu’il avait fait l’objet d’une décision judiciaire visée à l’article 55.1, à savoir une décision d’un tribunal canadien le déclarant coupable d’une infraction criminelle, et ce depuis avril 2016.

Enfin, M. Madi avait aussi fait un usage immodéré de substances psychotropes, dont la cocaïne, contrevenant ainsi à des articles du Code des pharmaciens et du Code des professions.

Partager cet article