Une 40e et dernière saison pour Denis Beaulieu

Par Sylvain Turcotte 6:30 AM - 26 août 2021
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Denis Beaulieu touchera au ballon ovale pour une 40e et possible dernière saison dans la Ligue de touch football de Sept-Îles. Il y joue depuis ses débuts en 1982.

L’expression « faire partie des meubles » s’applique plutôt bien à Denis Beaulieu. L’homme de 63 ans entame sa 40e et possible dernière saison dans la Ligue de touch football. La ligue entreprend sa… 40e saison.

« Je les (saisons) ai toutes faites au complet, avec des périodes de blessures. C’est une belle carrière qui s’achève. En principe, c’est ma dernière année, mais la vie nous garde parfois des surprises », souligne Denis Beaulieu, qui s’occupe de la remise du ballon, communément appelé « la poule ». Il a déjà joué comme quart-arrière.

Il est donc bien placé pour parler de l’évolution de la Ligue de touch football de Sept-Îles au fil des années. Et dire que ça aurait dû être une ligue de flag football, mais les petits drapeaux n’étaient pas arrivés.

La première saison a été disputée en 1982 au Stade Holliday avec les Faucons, les Blitz, les Loups et Construction Murray-Perron. Ceux qui ont mis le tout sur pied étaient Lauréat Mercier, Pierre Marcoux, Normand Forand et Bernard Dallaire.

Dès l’année d’après, les parties se jouaient sur le terrain où la piste Guillaume Leblanc. « Souvent, on jouait dans la neige, car la saison finissait plus tard. Depuis une douzaine d’automnes, l’action se passe sur le terrain synthétique. »

« Ça jouait plus rough au début que ce que c’est aujourd’hui », a raconté celui qui a porté les couleurs des Faucons jusqu’en 2006. Il s’est par la suite retrouvé dans une équipe père-fils. Il est au sein de l’équipe Toxedo depuis une dizaine de saisons.

Denis Beaulieu souligne que l’engouement pour la Ligue de touch football est toujours aussi présent. Il y a quelques années, il y avait quinze équipes au total, dix chez les hommes et cinq chez les femmes. Pour la 40e saison, le portrait sera de six clubs masculins et quatre féminins.

« Il y a de plus en plus de jeunes. Le programme de football à l’école secondaire a fait que des jeunes ont migré vers le touch football. Quelqu’un qui veut jouer dans la ligue, il y a toujours une façon de l’intégrer ».

Des noms marquants

Au fil des saisons, Denis Beaulieu a été marqué par l’excellence de joueurs, mais aussi d’épopée d’équipes.

« Jean-François Martin était dominant comme quart-arrière avec les Blitz. Cette équipe a gagné quatre championnats de suite. Elle s’enlignait pour un cinquième, mais les Faucons ont arrêté leur séquence », a-t-il dit.

Parmi les autres noms qu’il a soulignés, qui ont fait la pluie et le beau temps, celui de Fred Lebel, « un gentleman », Isabelle Boutin et Sara Gagnon-Chénier.

M. Beaulieu a d’ailleurs mentionné que l’arrivée des filles dans la Ligue de touch football fait partie des faits marquants. « Ç’a été innovateur et avant-gardiste. Ç’a amené une autre dimension. Le touch football a pris une plus grande importance ».

L’homme de cinq décennies au touch football de Sept-Îles a également cité des noms d’arbitres qu’il a appréciés, les Dany Lelièvre, Pier Gilbert, Alain Lapierre. D’autres aux chandails rayés, encore actifs, s’y retrouvent aussi, notamment les Brian Traverse et Manon Renneteau. Il salue d’ailleurs l’implication des filles comme arbitres.

Animé par le plaisir

À l’amorce de sa 40e saison, qu’est-ce qui anime encore autant Denis Beaulieu?

« J’aime la gang, jouer avec des jeunes, la relève. Je joue avec des gars qui ne se prennent pas trop au sérieux, qui ont du plaisir ».

Il a parlé aussi de rencontres improvisées, recrutant de futurs joueurs qu’il ne connaissait pas, mais qui cadrait avec la vision de ses équipes.

Au-delà de la rivalité, de l’aspect compétition, Denis apprécie l’ambiance autour de ce sport. « Sur le terrain, c’est compétitif, c’est sérieux, il n’y a pas de demi-mesure, mais quand le match est fini, les gens aiment se retrouver. C’est la fraternité, une confrérie », a-t-il mentionné. Il se dit moins compétitif qu’à ses débuts. « Je me suis calmé ».

Et si le corps suit encore autant, c’est que l’homme de 63 ans en prend soin. Denis Beaulieu est très actif. Vélo, soccer, tennis, volleyball (de plage et intérieur), balle-molle, hockey et yoga. « Le yoga m’a permis de prolonger ma carrière ».

Parlant de vélo, il part pour une nouvelle randonnée avec son fils Jean-Christophe dans les prochains jours, 500 kilomètres au programme en cinq jours dans les Laurentides, dans Lanaudière et en Mauricie. Denis a d’ailleurs joué deux saisons au touch football dans la même équipe que son fils, soit en 2006 et 2007.

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