Champion planche sur un procédé minier plus environnemental

Par Maxim Villeneuve 10:06 AM - 31 mai 2021
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L'usine possède 2500 spirales qui séparent le minerai de la silice. Au moins 1000 spirales seront changées pour améliorer la technologie de récupération de minerai.

Le développement d’une nouvelle technologie minière par Champion Iron lui permettra une réduction de 95% de ses gaz à effet de serre.

Dans un effort de protection de l’environnement, la compagnie minière Champion Iron a entamé des recherches sur un procédé de fabrication de boulettes de fer à froid. L’environnement est un facteur important considéré dans les projets, selon la compagnie. Depuis 2017, leur production de gaz à effet de serre a baissé de 37%.

À l’échelle planétaire, l’industrie de l’acier produit 9% des gaz à effet de serre. Faisant d’elle l’une des industries les plus polluantes.

La nouvelle technique est similaire à celle employée actuellement. Toutefois, les boulettes de fer seraient cuvées à froid. Le procédé actuel nécessite une température se situant au-delà de 1000 degrés Celsius.

Selon le chef des opérations de Champion Iron, Alexandre Belleau, il y a encore beaucoup de travail à faire sur le nouveau procédé. Cette technique n’a pas encore été utilisée à l’échelle industrielle. Cependant, elle existe depuis des décennies pour récupérer de la poussière.

L’entreprise est toujours à l’étape de la recherche et des études en laboratoire. M. Belleau assure que la compagnie met beaucoup d’efforts dans ce projet. La prochaine étape sera d’entamer des tests à plus grande échelle, pour éventuellement démarrer une usine pilote. Le site de Pointe-Noire pourrait être un lieu potentiel de construction, mais rien n’est encore arrêté.  

Si les recherches sont concluantes et que le projet est adopté, cela aura un grand effet sur l’industrie. Selon M. Belleau, les produits miniers du Québec se démarqueraient par leur faible pourcentage de production de gaz à effet de serre. De nouvelles usines pourraient être construites, ce qui signifierait de grands investissements et d’importantes retombées pour la région.

Pour le le chef des opérations, cette nouvelle technologie a aussi un aspect de pérennité. « La demande pour l’acier va demeurer parce qu’il n’existe pas de remplacement », déclare-t-il.

M. Belleau explique que l’adoption de cette nouvelle technologie créerait des emplois bien rémunérés qui perduraient pour des générations. Il signifie que cela est une grande fierté pour la compagnie.

Effets sur la Côte-Nord

Dans les dernières années, l’entreprise a mis l’accent sur son développement sur la Côte-Nord selon M. Belleau. Le territoire a déjà des infrastructures en place, comme des ports en eaux profondes et un chemin ferroviaire. La région est alors visée pour un possible établissement de cette technologie.

« Il y a un bassin d’expertise sur la Côte-Nord qui est important », souligne le M. Belleau.

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