Mariana Bouliane veut retracer ses origines

Par Sylvain Turcotte 6:15 AM - 27 mai 2021
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Mariana Boulianne aimerait bien retrouver sa mère biologique.

Il y a une dizaine de jours, Mariana Boulianne a décidé d’y aller à fond dans ses démarches pour retrouver sa mère biologique. Elle s’est servie des réseaux sociaux pour relancer son processus. L’histoire est venue chercher les gens, qui sont nombreux à partager son message ou à vouloir aider.

Mariana Boulianne, tout ce qui a de plus commun, ou presque, comme nom québécois. La Septilienne de 28 ans est cependant Roumaine de naissance, née en 1993 à Focsani. Elle a été adoptée à l’âge de 2 ans et demi. Il y a déjà quelques années qu’elle veut retracer ses origines, retrouver sa mère biologique. Elle aimerait bien boucler la boucle.

Derrière ce processus des dernières années, il y a aussi le fait que Mariana est devenue maman en 2019.

« J’ai mis au monde un enfant. Je développe le côté maternel. Je n’ai pas eu ça de ma mère biologique », confie-t-elle. Elle a d’ailleurs donné le nom de sa mère biologique à sa petite fille, Mihaela.

Mon besoin de retrouver ma mère biologique s’est renforcé avec la naissance de ma fille. J’ai toujours réfléchi à cet impact.

L’histoire, le cheminent

Sa mère biologique, c’est Mihaela Mitran. Elle aurait 42 ans aujourd’hui, donc aurait eu Mariana à l’âge de 14 ou 15 ans.

Mariana possède un cartable du processus de son adoption, cartable que lui ont monté ses parents, Gervais Boulianne et Nicole Dionne. « J’ai toujours su que j’avais été adoptée ».

Sa mère biologique a été institutionnalisée, elle était en centre, a raconté la Septilienne. Elle ajoute qu’elle n’était pas présente à la cour lors du moment de l’adoption.

Mariana veut connaître ses origines. Elle a ce besoin de savoir d’où elle vient. « Ça fait partie de ma crise identitaire. Mes parents adoptifs m’ont toujours encouragé. Ma mère veut que j’aille mes réponses ».

La femme de 28 ans est d’ailleurs retournée en Roumanie il y a une dizaine d’années, avec son frère (adopté lui aussi, mais d’une autre mère).

« J’avais la possibilité de faire le casse-tête de mes démarches, mais je n’étais pas prête ». Elle se souvient aussi que l’orphelinat était devenu un centre jeunesse, à ce que l’on connaît au Québec.

Au fil des années, elle a poursuivi ses démarches, mais à son rythme, sans y aller impulsivement. Et financièrement, ça demande beaucoup.

Mariana a cependant pris un temps mort de ses démarches dans les dernières années pour ses études en travail social, mais aussi pour l’arrivée de son premier bébé. Le contexte de la pandémie a également ralenti son processus.

Le contexte n’est pas facile en Roumanie. Mariana relate l’époque il y avait du trafic humain et des histoires illégales.

« Ce n’est pas un pays très développé et il y a un écart entre les classes ».

Mais les choses semblent bouger. Mme Boulianne compte procéder au test d’ADN et l’acheminer en Roumanie. Elle reste cependant réaliste en raison du portrait qu’elle a de son pays d’origine.

« Je ne mets pas mes attentes trop élevées. Je me garde un mécanisme de protection, des barrières. Peu importe dans quel état je pourrais la retrouver, je vais l’accepter. Je veux juste reconnaître mes traits, vivre le moment présent, au jour le jour », a-t-elle exprimé, consciente qu’elle pourrait avoir d’autres membres dans sa famille.

Selon ses informations, elle n’aurait toutefois pas de frères ni de sœurs en Roumanie.

Ce que souhaite Mariana, c’est trouver réponse à ses questions, ses origines.

Peu importe la conclusion de ses recherches, Mariana assure qu’elle ne sera pas déçue.

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