Expropriations aux Bergeronnes: le MTQ envisage de dévier la route 138
Le MTQ envisage de dévier la route 138 dans ce secteur des Bergerones, menacé par l'érosion
Une section de la route 138, soit un tronçon d’environ 500 mètres à la hauteur du secteur menacé par l’érosion aux Bergeronnes, pourrait être déplacée. C’est une option envisagée par le ministère des Transports (MTQ).
Selon Marie-Josée Montminy de la Direction des communications du ministère de la Sécurité publique (MSP), « une grande masse de sols de près de 1,5 kilomètre de longueur s’avance lentement vers le fleuve sous l’effet de l’érosion. Ces mouvements de sols se rapprochent de plus en plus de la route 138 dans ce secteur.»
La porte-parole du MSP confirme que bien que signalées en 2017, les fissures étaient actives depuis plus d’une dizaine d’années, selon les données compilées par le ministère des Transports, appuyées par les témoignages et informations recueillis.
« En décembre 2020, le ministère de la Sécurité Publique (MSP) a été convoqué par le ministère des Transport (MTQ) afin d’être informé des conclusions d’une étude effectuée relativement à la possibilité d’imminence de mouvement de sol dans la municipalité des Bergeronnes », précise Mme Montminy.
La Sécurité publique reconnaît l’importance des bouleversements impliquées dans cette annonce pour les résidents concernés, mais estime devoir « agir rapidement pour assurer la sécurité des citoyens concernés par l’imminence de mouvements de sols », mentionne la représentante du MSP.
Les citoyens concernés par la recommandation d’expropriation seront accompagnés d’un analyste du ministère de la Sécurité publique afin de répondre à leurs questions concernant le Programme général d’indemnisation et d’aide financière lors de sinistres réels ou imminents (PGIAF).
« Ils seront informés des critères d’admissibilité afin d’obtenir une assistance financière pour l’hébergement temporaire et pour le déplacement de la résidence ou à titre d’allocation de départ, tout en étant accompagnés pendant tout le processus », ajoute-t-elle.
Selon le PGIAF, une aide peut être accordée à titre d’allocation de départ au propriétaire lorsque le déplacement de la résidence ou la stabilisation du terrain ne sont pas possibles pour des raisons techniques, et en second lieu, si le le coût estimé pour le déplacement de la résidence ou pour la stabilisation du terrain est substantiellement plus élevé que l’aide pouvant être accordée à ces fins.
Les commentaires de la Direction régionale du ministère des Transports sont attendus. Rappelons que le 17 février, trois des sept résidents (quatre propriétés) du secteur soumis à l’expropriation ont dénoncé la situation par le biais du Journal Haute-Côte-Nord. À suivre.
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