Sept-Îles et ITUM tiennent une rencontre historique

Par Mathieu Morasse 5 novembre 2018
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Mike McKenzie et Réjean Porlier se serrent symboliquement la main en compagnie des élus d’ITUM et de Sept-Îles. (Photo archive)

Les élus de Sept-Îles et de Uashat mak Mani-Utenam (ITUM) ont tenu une rencontre historique au Vieux-Poste lundi. Les élus et les employés des deux administrations travailleront désormais en équipe sur des dossiers et des projets communs.

Par cette rencontre, Sept-Îles et ITUM entament une nouvelle ère de collaboration et affirment haut et fort leur volonté de faire la réconciliation et de rapprocher leurs communautés.

«On a beaucoup de travail à faire sur la réconciliation. On a nos mauvaises pages d’histoire à Sept-Îles comme partout ailleurs au Québec, des choses dont on n’est pas tous très fiers. Aujourd’hui, on peut certainement le reconnaître, tourner une page et avancer positivement», a affirmé le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier.

«Pour ITUM, la première chose, c’est la réconciliation de l’histoire de Uashat et Maliotenam. C’est important de revenir à la base de l’Histoire. Avoir une réconciliation, ce n’est pas revenir dans le passé. C’est connaître le passé, le présent et le futur qu’on veut développer avec la Ville de Sept-Îles», explique le chef de bande d’ITUM, Mike McKenzie.

Il s’agit de la première fois que la ville et le conseil de bande tiennent une telle rencontre se tient. Ils ont convenu de répéter l’expérience deux fois par année.

Entre ces rencontres, des comités stratégiques seront formés pour discuter et travailler de différents sujets. Des fonctionnaires et des élus de la ville et du conseil de bande siégeront à ces comités.

Effets concrets

Les applications concrètes du nouveau processus sont nombreuses. La rencontre de lundi a déjà permis d’identifier des défis conjoints.

Les infrastructures, l’emploi, les loisirs, la santé et les croisières figurent parmi les sujets abordés.

Les deux administrations avaient déjà des discussions à différents niveaux, mais ils n’avaient encore jamais établi de plan d’action.

«L’exercice ce matin, c’était d’identifier ces choses-là sur lesquelles on peut travailler», a déclaré Réjean Porlier.

Par exemple, Uashat et Maliotenam accueilleront en 2019 les jeux autochtones inter-bandes du Québec et du Labrador. ITUM et Sept-Îles travailleront de concert pour faire de l’événement un succès. Quelque 1 000 athlètes seront présents pour l’événement.

Les communautés espèrent aussi pouvoir profiter de leurs différentes expertises et gagner en efficacité dans leurs différents services.

«Et même, on a discuté entre les élus d’avoir peut-être un jour des infrastructures communes entre les deux communautés», dévoile Mike McKenzie.

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