Avec le Cirque Alfonse, toute une virée en enfer et au paradis!

Par Louise Savard 2 novembre 2018
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Cirque Alfonse

«On travaille, par exemple, avec des encensoirs en jonglerie, les équilibristes et les acrobates avec des perches pour représenter Le Christ sur la Croix. On propose une parodie de baptême (sourires), etc.. C’est très imagé» – Antoine Carabinier, cofondateur du Cirque Alfonse.

Y’a pas que le mot TABARNAK, titre du dernier spectacle du Cirque Alfonse qui risque de vous surprendre le samedi 3 novembre prochain à la Salle de spectacle Jean-Marc-Dion de Sept-Îles.

C’est une histoire de famille. Depuis plus de vingt ans, ce véritable cirque ambulant parcourt les routes du monde : l’Italie, la France, l’Autriche, le Mexique, les États-Unis, en fait sur trois continents. Une reconnaissance internationale!

Né en 2006 à Saint-Alphonse-Rodriguez dans Lanaudière, une région reconnue pour perpétuer la culture, le chant et la musique traditionnelle, ce cirque, aujourd’hui composé de neuf acrobates et musiciens tissés serrés, est d’abord et avant tout une véritable histoire de famille. Celle des Carabinier-Lépine. Le père, la mère, Alain et Louise Lépine, leur fils Antoine et sa sœur Julie. Aujourd’hui les parents, devenus grands-parents, suivent la troupe partout à travers le monde en bons gardiens des bouts d’choux qui viennent s’ajouter à l’occasion aux péripéties du spectacle.

Perpétuer la tradition québécoise

«Notre cirque est le plus québécois, nous confiait son cofondateur Antoine Carabinier. Il est né d’un désir de travailler avec les traditions et nos racines québécoises. On n’utilise que de la musique traditionnelle qui donne toute sa couleur à nos shows!»

La première mouture de leurs spectacles, TIMBER, qui avait d’ailleurs été présentée à Baie-Comeau, nous amenait dans un camp de bûcherons. La seconde, BARBU, revisitait les origines du cirque et des foires de Montréal. TABARNAK, exploite le thème de l’église.

TABARNAK

L’église? Mais pourquoi? «C’est un thème fort, pas exploré auparavant, très québécois. La religion fait partie de notre culture, nous a marqués très profondément. On retrouve dans ces lieux une imagerie très forte, et d’abondants symboles. Ce sont de véritables lieux de rassemblement. Notre show développe ce thème : la communion entre les humains», indique M. Carabinier.

Avoir choisi l’appellation TABARNAK, n’est pas sans conséquence. Hors pays, mieux qu’ici, il est fort bien accueilli. Provocation ou tactique de vente?

«Oui et non. Avoir voulu vendre, on n’aurait pas choisi ce titre. En raison de ce choix, on s’est fait refuser par quelques théâtres au Québec. Provocateur? Un peu. C’est le mot qui nous représente bien, car le premier mot qu’on se fait dire à l’étranger c’est tabernak, mais il amuse et n’a pas la même connotation qu’ici.»

Et comment tout ça se décline-t-il sur la piste?

«On travaille, par exemple, avec des encensoirs en jonglerie, les équilibristes et les acrobates avec des perches pour représenter Le Christ sur la Croix. On propose une parodie de baptême (sourires), etc.. C’est très imagé».

Pour ne rien manquer de cette première septilienne au titre incongru, mais haut en couleur, d’une durée d’une heure quinze à une heure trente minutes, le rendez-vous est donné par le Cirque Alfonse, le samedi 3 novembre, 20h, à la Salle Jean-Marc-Dion de Sept-Îles.

 

 

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