Émile Proulx-Cloutier : «Marée haute», une puissante déferlante

Par Louise Savard 31 octobre 2018
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Émile Proulx-Cloutier

Émile Proulx-Cloutier, cet artiste aux multiples talents, montera sur scène à la Salle Jean-Marc-Dion de Sept-Îles avec toute la verve et la fougue qu’on lui connaît, le dimanche 4 novembre, dès 20h.

L’auteur-compositeur interprète, Émile Proulx-Cloutier est catégorique: la Côte-Nord recèle d’une réelle volonté de diversifier et d’animer l’offre culturelle, de la rendre la plus attrayante possible.

À titre de président d’honneur, Émile Proulx-Cloutier conserve un souvenir très vif de sa participation au Festival du film Le Cinoche de Baie-Comeau en 2009 et des rencontres vivifiantes qui ont suivi. Il insiste pour faire des tournées en région et, précise-t-il, les spectacles sont les mêmes que ceux présentés dans les grandes villes.

«Il y a des gens qui travaillent à bout de bras pour que ça se passe […] On entend un discours catastrophique sur les régions, que ça va se vider, qu’il n’y a rien à faire et plus je me promène dans le Québec et plus je sens une tendance inverse. Il y a mouvement de revitalisation du territoire des gens de ma génération et ce n’est pas d’aller faire de l’argent, mais plutôt de s’y installer».

Puissante déferlante

L’auteur-compositeur interprète sera des nôtres à la Salle Jean-Marc-Dion de Sept-Îles, ce dimanche 4 novembre, pour sa superbe tournée Marée haute, issue de son dernier et second album. «Une puissante déferlante» lui a ainsi consacré une multitude de critiques plus élogieuses les unes que les autres depuis sa sortie en novembre 2017.

Avec Maman, l’émouvante adaptation de la chanson Mommy, Daddy, de Marc Gélinas et Gilles Richer, et la participation de la comédienne et poète Natasha Canapé-Fontaine, Émile Proulx-Cloutier nous offre une bouleversante ode à la résilience des peuples des Premières nations.

«Maman, maman, dis-moi comment vivre? Mes amis parlent de mourir […]. Maman, maman, ne pleure plus car demain, nous tes enfants, nous serons cent mille de plus, nous serons cent mille fois plus vivants».

Il se dit troublé par les problèmes sociaux et la perte de la langue maternelle qui accablent les communautés autochtones, particulièrement les jeunes antérieurement rencontrés grâce au travail avec la Wapikoni Mobile qui les initie au cinéma documentaire et à la production musicale : «Je suis loin d’être un expert en la matière, mais j’ai voulu amener les projecteurs sur cette immense problématique actuelle», a-t-il confié.

Chanter est fondamental

À la fois comédien, metteur en scène, réalisateur, musicien, poète et interprète, mettre des mots en chanson est fondamental pour lui.

«J’écris, je chante pour que ce qui nous fait peur ou nous inquiète puisse se transformer en énergie et nous permettre d’agir. Par l’écrit et la chanson, j’ai l’impression de pouvoir réunir toutes sortes de passion en une seule action. Jouer avec les mots, enfoncer les doigts dans un piano, raconter des histoires, les scénariser me procure une satisfaction de conteur, d’acteur et tout ça avec des moyens très simples ce qui n’est pas le cas avec le cinéma.»

Après son passage à Baie-Comeau la veille, Émile Proulx-Cloutier, cet artiste aux multiples talents, ayant raflé sept prix au Festival en chanson de Petite-Vallée en 2011 et reçut huit nominations du Gala de l’ADISQ en 2014, montera sur scène à la Salle Jean-Marc-Dion de Sept-Îles avec toute la verve et la fougue qu’on lui connaît, le dimanche 4 novembre, dès 20h.

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