La députée fédérale Marilène Gill annonçait mercredi après-midi qu’elle quittait ses fonctions de leader parlementaire et de whip au sein du Bloc Québécois. Elle s’est entretenue avec Le Nord-Côtier pour expliquer sa décision.
Faisant allusion aux évènements qui ont secoué le Bloc Québécois ces derniers mois, la députée de Manicouagan a annoncé via Twitter qu’elle quittait ses fonctions parlementaires.
«Après la tempête, l’horizon s’ouvre grand! J’ai besoin de recul pour réfléchir à ma place au Bloc Québécois. Tout est possible. Pour avoir cet espace de réflexion, j’annonce que je quitte mes fonctions de whip et de leader parlementaire», a-t-elle déclaré mercredi après-midi.
Dans les derniers mois, sept députés avaient quitté les rangs du parti, insatisfaits de leur chef. Le 3 juin dernier, Martine Ouellet avait finalement dû abandonner ses fonctions de chef du Bloc Québécois. On se rappellera que Marilène Gill avait appuyé Mme Ouellet tout au long de la crise.
Je m’offre un arrêt
Mme Gill veut maintenant s’assurer que les gens sachent qu’elle demeure dans le parti et qu’elle se représentera en 2019. Elle indique que sa décision est à mettre en contexte avec le conseil général du Bloc Québécois qui a eu lieu en fin de semaine dernière. Sur place, les membres et militants ont proposé de remettre en question les fondements du parti.
«Avec une telle refondation, il y a beaucoup d’inconnu et j’ai besoin de voir les possibilités qui s’offrent à moi. Tout dépendamment de ce que les membres vont décider, je vais voir de quelle façon je peux m’inclure dans le processus. Je m’offre un arrêt pour réfléchir à la teneur et la hauteur du rôle que je veux véritablement occuper», déclare-t-elle.
Tout est possible avec cette refondation, qui représente un renouvellement complet du Bloc Québécois. Avec cette démarche, les membres veulent entre autres arriver à ratisser plus large dans la famille indépendantiste pour que les gens reviennent vers le parti et qu’il y ait davantage de membres.
Laisser la place au chef
Avec 5 députés actifs au parti, Marilène Gill demeure tout de même convaincue de la pertinence du Bloc Québécois, et ce, «tant que l’indépendance ne sera pas faite». Elle espère que les cinq députés qui ont quitté les rangs reviendront maintenant que le parti se renouvelle et que l’ex-chef Martine Ouellet a quitté. Elle ne croit pas que le fait d’abandonner ses fonctions de leader et de whip aura un impact sur leur décision, mais laisse entendre aux intéressés que les postes d’officiers sont bel et bien disponibles.
«Occuper les deux postes en même temps était stimulant, mais ça représentait une bonne charge. J’en suis fière, parce que crois bien que je suis la première Nord-Côtière à avoir été leader parlementaire».
Mario Beaulieu étant désormais le chef par intérim du parti, Marilène Gill indique avoir voulu lui laisser toute la place dont il aura besoin en quittant ses fonctions.
«J’imagine que M. Beaulieu va vouloir laisser sa marque au sein du parti. Ainsi, j’aime mieux qu’il puisse travailler selon ce qu’il souhaite. Je ne veux pas m’interposer avec la nouvelle chefferie», explique Mme Gill.
Tout est possible pour son implication future dans le parti. Cela dépendra de ce que les membres décideront quant au futur du Bloc Québécois ainsi que de ses choix personnels.
«Ça devrait être plus clair à la fin de l’automne. Une chose est sûre, je ne veux pas moins m’impliquer, mais le faire différemment», assure la députée.
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