Un «camp de vacances» pour chien à Pentecôte

Par Jean-Christophe Beaulieu 4 juillet 2018
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Espace Humain Animal, une pension pour chiens unique en son genre.

En juillet 2017, Karolie Grenier décidait de se lancer dans l’ouverture d’une pension canine à Pentecôte. Après un an d’activité, elle est plus que jamais convaincue de la pertinence de l’endroit qui permet aux chiens de vivre en liberté dans un endroit apaisant.

Depuis l’été dernier, les gens de la Côte-Nord ont accès à une pension canine unique en son genre. Un véritable «camp de vacances pour chiens» comme le dirait Karolie Grenier, propriétaire d’Espace Humain Animal.

Située à cinq kilomètres du village de Pentecôte, la pension canine peut accueillir jusqu’à une quinzaine de chiens dans un environnement qui privilégie la liberté.

«J’ai démarré ce service pour offrir un milieu sain et équilibré, quelque chose de relax pour ne pas que les chiens soient stressés. Ce n’est pas comme ça partout», explique-t-elle.

En général, les chiens en pension vivent dans un enclos, dans des cages séparées, fait-elle valoir. Ils sortent quelques dizaines de minutes par jours sans nécessairement avoir de contacts entre eux, déplore-t-elle.

«Ici, par contre, ils vivent ensemble, en meute. Les chiens sont beaucoup moins stressés en vivant sans contraintes. Ils ne sont tout simplement pas faits pour être enfermés 23 heures sur 24», explique-t-elle.

Vivre de sa passion

Karolie Grenier se dit elle-même passionnée autant par les humains que les animaux. En tant qu’éducatrice spécialisée, elle accompagne de jeunes enfants dans leur développement. À la pension, elle met à profit ses formations en éducation canine et intervention en zoothérapie.

«J’ai appris à voir comment les chiens communiquent entre eux, à comprendre certains signaux. En les observant, je peux facilement voir quels chiens s’entendent bien, lesquels seront compatibles et lesquels auront besoin d’un temps d’adaptation», mentionne-t-elle.

Les bêtes peuvent en effet transmettre des signaux de plusieurs façons. Elle donne l’exemple du chien qui se lèche le bout du nez lorsqu’un autre chien vient vers lui.

«C’est un signe d’apaisement. Soit il est en train de se calmer lui-même, ou qu’il essaie d’apaiser l’autre qui lui parait trop intense.»

Dans ses journées à la pension, ses deux partenaires de travail la suivent toujours de près.

«En zoothérapie, c’est avec mes deux chiens que j’intervenais auprès de gens. Maintenant, ils travaillent à la pension avec les leurs. Mon berger australien est super énergique et leur fait dépenser de l’énergie. Elle leur apprend de à communiquer aussi.»

Une famille

Les chiens en séjour à la pension canine sont traités comme s’ils faisaient partie de la famille. Leur départ est toujours particulier, du fait de l’attachement qui se crée de chaque côté.

«Évidemment, on trouve ça triste quand ils repartent, mais on sait qu’on les reverra. Et comme de fait, ils nous reconnaissent quand ils reviennent et on voit qu’ils sont heureux de revenir. Aussitôt débarqués de l’auto, ils accourent vers la maison», raconte-t-elle.

Avec les sorties en forêt et plusieurs activités chaque jour, les animaux pensionnaires profitent en quelque sorte d’un séjour en camp de vacances.

«Même avec 15 chiens, c’est facile à gérer. Le fait qu’ils soient libres, sans contraintes, ça aide pour leur comportement. Je n’ai qu’à siffler pour qu’ils me suivent.»

Établie depuis trois ans dans la région, Karolie Grenier espère maintenant pouvoir vivre de sa passion pour les animaux et travailler à temps plein à la pension canine.

 

 

 

 

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