En cinq questions… Dave Vollant

Par Sylvain Turcotte 15 février 2018
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Nomades

Dave Vollant

Si le badminton gagne en popularité à Uasha mak Mani-Utenam, Dave Vollant n’y est pas étranger. Il amène plusieurs des joueurs autochtones dans les différents tournois dans la province, même ailleurs. Et ils connaissent le succès. On a qu’à penser à Andésha Michel-St-Onge et Sydra Pilot-Grégoire, qui ont brillé aux Jeux du Québec il y a un an, à Alma. Voici un portrait de celui qui est aussi conseiller à ITUM.

Nom : Dave Vollant
Âge : 28 ans
Entraîneur de badminton depuis : 10 ans

Parle-nous de ton parcours qui t’a amené à être entraîneur?
Dans mes années au secondaire, je faisais partie du Club de badminton du Husky (écoles Jean-du-Nord/Manikoutai). Je n’étais pas un joueur élite, mais avec les entraîneurs à l’époque (Luc Lachance et Dominic Marceau), j’étais déjà soucieux de la structure des entraînements. J’amenais des idées pour favoriser l’apprentissage des jeunes. Suite à mon intérêt, Luc Lachance m’a inscrit à une formation pour devenir entraîneur-adjoint.

Après deux ans avec le Husky, des gens de Maliotenam m’ont invité à venir voir les jeunes qui pratiquaient ce sport de façon libre. Ils voulaient former un club, et j’ai tout de suite pris part au projet, et depuis je suis l’entraîneur-chef du Club les Nomades.

Comme entraîneur, quelle philosophie et quelle vision prônes-tu?
Chez les Nomades, ma vision et ma philosophie c’est le respect; le respect de soi, le respect des autres, le respect du sport. Quand le jeune comprend qu’il a droit au respect, mais aussi qu’il doit respecter son environnement externe, c’est à ce moment que je dis aux membres de l’équipe qu’ils pourront grandir dans ce sport. Respecter la défaite et l’accepter nous amènent à comprendre nos faiblesses pour ensuite, une fois à l’entraînement, améliorer notre technique pour revenir en compétition plus fort. Je me dis que s’ils comprennent ça, ça leur servira tout au long de leur vie.

De qui t’inspires-tu et quelles sont tes ambitions?
Je m’inspire au niveau technique de Jean-Sébastien Roy. J’ai beaucoup collaboré avec lui à mes débuts avec le Club les Nomades. Nous avions un partenariat au niveau des entraînements. Maintenant, mon club donne des cliniques de perfectionnement au programme badminton de l’IESI deux jours par semaine.

Au niveau de mon approche avec les jeunes, je m’inspire beaucoup de Dominic Marceau qui savait comment motiver les athlètes dans ses entraînements. J’essaie d’amener dans mon club la valeur familiale, le sentiment d’appartenance et la fierté.

Les Nomades s’impliquent beaucoup au niveau régional, entre autres pour le transport lors des sorties aux compétitions provinciales, ce qui favorise les échanges interculturels. De plus, chaque année, les Nomades organisent un camp de perfectionnement de trois jours qui s’adresse à tous les joueurs de la région.

Qu’est-ce qui te rend fier comme entraîneur?
En début d’année, j’ai discuté avec Christian Guibourt, qui est le directeur technique de Badminton Québec. Il m’a confirmé que nous (les Nomades) sommes parmi les meilleurs clubs au Québec depuis quelques années, malgré que l’on soit un club très éloigné des grands centres où les compétitions ont lieu.

D’être un club qui performe bien, c’est une fierté. Mais ce qu’il y a de plus important pour moi, c’est le temps que j’ai investi pour que les jeunes aient un endroit où ils se sentent bien et en sécurité, un club dont ils en sont très fiers. J’ai des messages de parents qui disent que leur enfant ne veut plus enlever leur t-shirt du club, car ils en sont très fiers. Je me dis : mission accomplie.

Quel athlète t’a marqué depuis tes débuts? Et pourquoi?
Il y en a plusieurs. Andésha Michel St-Onge, à ses débuts, on était loin de penser qu’elle progresserait aussi vite. Timide, mais toujours vaillante et intense à chaque pratique, elle est l’exemple parfait de l’effort récompensé.

Sydra Pilot-Grégoire, quand tu la croises, elle semble timide et évite le regard, mais une fois sur le terrain, elle se transforme et en prend le contrôle, garde la tête haute et elle est prête. Il y a bien sûr Nathaniel Mckenzie, qui est l’athlète modèle toujours discipliné et avec une soif d’apprentissage. Je les ai vus grandir et j’en suis fier.

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