Marie-Ève Murray, une directrice qui mise sur le travail d’équipe

Par Éditions Nordiques 25 octobre 2017
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Sans l’ombre d’un doute, Marie-Ève Murray apprécie relever tous les défis qui sont mis sur son chemin à titre de directrice d’école.

À l’occasion de la Semaine québécoise des directions d’école qui a eu lieu du 16 au 20 octobre, nous en avons profité pour rencontrer la directrice à l’école Jacques-Cartier, Marie-Eve Murray. Qualifiant son rôle de rassembleur, elle se fait un devoir de travailler conjointement avec tous les acteurs du milieu scolaire pour assurer la réussite des élèves.  

Auparavant enseignante dans cet établissement scolaire, Marie-Eve Murray avoue n’avoir jamais songé à occuper cette fonction. «L’école a été confrontée à un départ soudain de la direction. Personne ne pouvait alors assumer la relève. Dans ma grande naïveté, j’ai voulu le faire de manière temporaire. Je m’impliquais déjà dans le conseil d’établissement. Je connaissais bien les élèves et les familles. Ça s’est finalement prolongé», lance-t-elle.

Elle relève le défi avec le plus grand des plaisirs. «En aucun cas, je ne me suis sentie menottée. J’ai pris goût à ce travail. Je vois mon rôle au même titre que les enseignants. Je suis cependant les élèves sur plusieurs années. Ça me permet de les voir évoluer, indique-t-elle. L’école est pour eux un milieu de vie. Je suis là pour m’assurer qu’ils aient tous les outils nécessaires pour réussir. Ça implique de bâtir des ponts avec d’autres acteurs de la communauté.»

Un visage changeant

Comme plusieurs, elle cherche à faire tomber le mythe à l’effet que le métier de directrice d’école soit perçu uniquement comme une figure d’autorité. «Les parents sont souvent craintifs de venir me voir. Quand ils le font, ils se sentent rapidement rassurés. Aujourd’hui, le rôle d’un directeur a changé. Je suis surtout là pour orchestrer le travail d’équipe autour de la réussite de l’élève, insiste-t-elle. La pédagogie est au cœur de mon quotidien.»

La directrice insiste beaucoup sur l’importance du travail d’équipe dans le milieu scolaire.

«Oui, la pédagogie est centrale, mais on y amène de plus en plus le jeu. On valorise le travail d’équipe. La classe est plus mobile qu’auparavant. On propose des activités parascolaires dynamiques. On ouvre l’école aux jeunes et à la population. On intègre de plus en plus les parents. On essaie d’être le plus transparents possible», avance-t-elle.

Des partenaires majeurs

Le rôle des parents constitue, selon elle, un élément important pour la réussite scolaire d’un élève. «Ce sont eux qui connaissent le mieux notre élève. On se doit d’en tenir compte dans nos interventions.

C’est autant la réussite académique de l’élève que son accomplissement personnel qui a de l’importance, enchaîne-t-elle. C’est ce que j’apprécie beaucoup de mon rôle. Je considère les parents avant tout comme des partenaires.»

Marie-Ève Murray se dit consciente du fait que les moyens financiers sont parfois limités dans son domaine. Dans ce contexte, elle se compte chanceuse de pouvoir compter sur une équipe qui se mobilise facilement et qui arrive à faire preuve d’une très grande créativité lors de chacune des interventions. «On fait avec ce qu’on a, mais ça ne nous empêche pas d’avancer. On évolue dans un cadre de plus en plus flexible. Les décisions se rapprochent de l’école. Ça nous donne une plus grande latitude», précise-t-elle.

Elle accueille d’ailleurs cette marge de manœuvre avec beaucoup d’enthousiasme. «L’esprit de la loi sur l’éducation va désormais dans ce sens. L’équipe-école peut faire des propositions et les parents ont assurément leur mot à dire. On la souhaitait depuis longtemps cette autonomie. On connaît mieux que quiconque les besoins de nos élèves. Nous sommes les mieux placés pour prendre des décisions en ce sens», déclare-t-elle.

Sous le thème «La réussite de tous les élèves, c’est investir dans la bonne direction», la Semaine québécoise des directions d’école constitue pour Mme Murray un moyen efficace de faire connaître son rôle à un maximum de gens. «Notre rôle va beaucoup plus loin que la simple discipline, même si ça fait partie de notre quotidien, ajoute-t-elle. Notre apport est concret et tangible. De mon côté, j’ai l’impression de vraiment faire une différence dans la vie de nos élèves.»

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