Angèle Dubeau: Pour une dernière fois sur la Côte-Nord

Par Éditions Nordiques 18 octobre 2017
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En compagnie de La Piéta, Angèle Dubeau fera un survol de sa remarquable carrière de violoniste qui est loin d’être terminée, même s’il s’agit là officiellement de sa dernière tournée de concerts.

À titre de violoniste, Angèle Dubeau vient d’entreprendre sa dernière tournée de concert au Québec. Après plus de 40 ans, elle s’est décidée à mettre fin à la vie de tournée qui l’a amené à se produire dans plus de 40 pays à travers le monde. Cependant,  elle n’entend pas délaisser le violon :  elle le fera simplement raisonner différemment.

Cette décision a surtout été prise par Angèle Dubeau pour qu’elle puisse enfin s’accorder du temps de qualité. «Contrairement à ce que les gens peuvent penser, la vie de tournée n’est pas de tout repos. Ce sont des spectacles sur une base quotidienne. Je crois avoir assez donné. J’ai vécu trop longtemps dans mes valises. Je ne m’en plains pas pour autant, mais maintenant, j’ai l’intention de profiter pleinement de la vie», lance-t-elle.

Cette dernière tournée de concert, qui  l’amènera aussi à se produire en Europe et en Amérique du Sud, prendra fin à l’hiver 2018. «Pour l’instant, ça me fait du bien de ne pas planifier. J’ai toujours eu une certaine discipline. Ma vie était réglée au quart de tour. De penser qu’en janvier 2019, la page est blanche m’angoisse un peu, confie-t-elle  J’aurais tendance à vouloir la remplir, mais je veux éviter de le faire. Je compte bien m’accorder un bon deux, à trois mois de vacances avant de repartir la machine.»

Faire les choses différemment

Ceci ne signifie pas pour autant qu’elle met fin à sa carrière de musicienne qui la passionne tout autant. «Les gens pourront me voir à l’œuvre différemment. J’entends continuer à faire des albums. Je veux simplement changer mon mode de vie. Je suis à plusieurs endroits l’artiste qui a le plus tourné en salle, indique-t-elle. Je l’ai fait aux deux ans, pendant 40 ans. C’est remarquable. Ce sont là de nombreuses heures de travail. Quand je regarde en arrière, je ne peux qu’être fière de ce que j’ai accompli.»

Ce concert d’adieu d’Angèle Dubeau vient aussi souligner les 20 ans de l’ensemble féminin La piéta, avec qui elle montera sur scène pour l’occasion. «On a joué ensemble beaucoup de répertoires. Je suis allée puiser dans des œuvres que je considère comme des incontournables. C’est le portrait complet de qui je suis, de mon vécu. Il y aura quelques nouveautés. C’est aussi une manière pour moi de dire merci au public qui m’a toujours soutenue. Je lui ai été fidèle, mais on me l’a rendu au centuple», affirme celle qui en profite pour souligner au passage le travail remarquable effectué dans l’ombre par les diffuseurs.

Lors de ce spectacle, présenté le 19 octobre à la Salle-Jean-Marc-Dion de Sept-Îles et le lendemain au Centre des arts de Baie-Comeau, la musicienne interprètera aussi des pièces de Max Richter qui sera à l’honneur sur son 41e album, qu’elle prévoit lancer au cours du mois d’octobre. Elle qualifie le compositeur de post-minimaliste s’inscrivant, selon elle, dans la même lignée que Philippe Glass qui avait fait l’objet du premier album de sa collection portrait.

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