France Bouffard: Un apport incontestable et reconnu au milieu communautaire

Par Éditions Nordiques 20 septembre 2017
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France Bouffard

À l’invitation de la présidente du conseil d’administration de La Croisée, Isabelle Roy, notre équipe est allée à la rencontre de France Bouffard. Celle-ci quitte la direction de l’organisme après six années de loyaux services. Cependant, elle peut repartir la tête haute puisqu’elle laisse derrière elle un organisme en santé.

Le départ de France Bouffard de la région représente une perte importante pour le milieu communautaire septilien puisque cette dernière a contribué à la fondation de plusieurs organismes, dont la Friperie Le Cintre, la Maison Oxygène et À la Source Sept-Îles (auparavant la Maison Le Collectif) pour lequel elle a agi à titre de marraine d’allaitement pendant neuf ans à Sept-Îles. Cette expertise l’a amenée à être également accompagnatrice à la naissance.

Au fil des ans, elle a cherché à désenclaver le travail effectué par La Croisée dans sa communauté. «Je souhaitais que les gens soient au courant de notre travail. Je considère avoir assez bien réussi ce mandat. J’ai démontré qu’on peut agir autrement et que tous les cas ne doivent pas être judiciarisés. Plus on agit tôt auprès d’un contrevenant, meilleurs sont les résultats. La médiation est de plus en plus connue comme un mode efficace de résolution des conflits. Les gens peuvent y avoir accès. On désengorge le système judiciaire», lance-t-elle.

Dans toutes ses actions, Mme Bouffard a cherché à mettre en lumière la notion de renforcement positif. «Les recherches démontrent que la répression ne fonctionne pas comme moyen de réinsertion sociale. Pour les jeunes, on en est là. On fait un travail qui est important dans la collectivité, insiste-t-elle. Ça se fait très souvent dans l’ombre. On est confiant que les gens peuvent changer et s’impliquer positivement dans notre société.»

Une offre de services bonifiée

À titre de directrice générale, elle a permis à l’organisme de se faire plus visible dans son milieu. «Notre budget a augmenté de 33%. Les contrats ont explosé. De nombreuses ententes de service ont été signées, souligne-t-elle. L’équipe s’est agrandie. On est davantage présent dans les écoles. On est très impliqué dans la lutte contre l’intimidation.»

Cette situation vient démontrer l’importance qu’accorde France Bouffard à la notion de prévention. «Tout ça nous a amenés à intégrer différents comités de travail dans les écoles. On a fait la rencontre de plusieurs jeunes. On veut briser ce cycle de l’intimidation. On souhaite contribuer à l’amélioration du comportement des jeunes en société. On voit déjà les bienfaits de nos interventions en milieu scolaire», constate-t-elle.

En raison du fait que très peu de formation pointue s’offre dans la région en matière de justice alternative, l’équipe en place a eu à se montrer très inventive dans la conception de ses outils d’intervention. «Elles ont eu à les développer elles-mêmes. On aimerait bien pouvoir couvrir l’ensemble du territoire comme on le fait pour Sept-Îles, enchaîne-t-elle. En étant inventif, on arrive à le faire du mieux que l’on peut. On le fait en maximisant nos déplacements pour la cour itinérante.»

Le sentiment du devoir accompli

Avant même de quitter ses fonctions, elle a su s’assurer que l’organisme puisse poursuivre sa mission convenablement. «Il y a une belle relève. Je vais offrir un soutien à distance au cours des prochaines semaines. Celle qui prend ma relève (Cathie Vignola) connaît très bien l’organisme. C’est un élément très facilitant pour la transition. Elle a la même passion que moi et elle a choisi de travailler pour le communautaire», affirme-t-elle.

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