Les différentes lignes de croisières internationales visitant annuellement le Saint-Laurent sont en gestion de crise, en raison des nouvelles limitations de vitesse imposées par le gouvernement canadien. Pour l’instant, Destination Sept-Îles Nakauinanu, qui doit recevoir un nombre record de croisières en 2018, ne peut affirmer avec certitude qu’elle ne sera pas touchée par la vague d’annulation qui frappe certains de ses homologues.
Puisque dix baleines noires sont mortes dans le Saint-Laurent cet été, le gouvernement canadien a décrété une nouvelle limite de vitesse de dix nœuds pour les navires. La modification vient bouleverser les itinéraires de plusieurs compagnies de croisières internationales qui sont maintenant contraintes d’annuler leur passage dans certaines régions. Du côté de Destination Sept-Îles Nakauinanu, on assure toutefois qu’aucune annulation n’a été annoncée jusqu’à maintenant.
Ainsi, Destination Sept-Îles Nakauinanu confirme que les visites des navires MS Marco Polo (18 septembre) et MS Saga Saphire (29 septembre) n’ont toujours pas été annulées. Même chose pour celles de 2018, année pendant laquelle le Port de Sept-Îles pourrait recevoir un nombre record de croisières.
Même si Sept-Îles n’est toujours pas touchée par les mauvaises nouvelles qui frappent actuellement la Gaspésie et Baie-Comeau, la Chef d’escale de Destination Sept-Îles Nakauinanu, Marie-Ève Duguay, se montre prudente face à la suite des choses. «En ce moment, toutes les lignes sont en gestion de crises, alors il peut y avoir du changement de jour en jour. À plus long terme, il faut savoir que les croisières sont planifiées deux ans en avance. Si à la place de naviguer à seize nœuds ils doivent le faire à dix nœuds, c’est sûr que ça fait une différence».
Selon la chef d’escale, la position géographique de Sept-Îles, située entre Halifax et Québec, pourrait favoriser la destination.
Coup dur en Gaspésie
La Coopérative Escale Gaspésie ne jouit pas de la même chance que son homologue septilien. En effet, suivant la nouvelle réglementation sur la vitesse de croisière autorisée, pas moins de dix escales ont annulé leur passage dans la péninsule gaspésienne.
La perte de revenue est chiffrée par la Coopérative Escale Gaspésie à 150 000 $ pour son organisation et à 2,5 millions $ pour le milieu.
L’Association des croisières du Saint-Laurent admet avoir entrepris des actions concernant la situation, mais refuse de divulguer la nature de celles-ci. «Je ne dirai pas concrètement les actions qui ont été prises. On sait que la situation existe et on travaille là-dessus», a répondu la coordonnatrice aux communications, Lise-Anne Ross, en ajoutant que l’organisation fera connaître sous peu les orientations qu’elle entend poursuivre.
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Le CTMA Vacancier annule son escale à Baie-Comeau
L’escale Baie-Comeau vient de subir un premier contrecoup de la limitation de vitesse des navires dans le golfe du Saint-Laurent afin de protéger l’environnement des baleines noires. Le CTMA Vacancier a annulé son escale de la semaine dernière.
Steeve Paradis
La direction des Croisières CTMA a refusé d’accorder une entrevue sur cette annulation, mais confirme qu’elle est bien due à la nouvelle réglementation fédérale concernant la navigation dans le golfe du Saint-Laurent, qui limite à 10 nœuds la vitesse des navires. Le CTMA Vacancier navigue habituellement à 17 nœuds et a d’ailleurs reçu quelques avertissements de la Garde côtière canadienne pour avoir excédé d’un dixième de nœud la nouvelle limite de vitesse.
Dans un communiqué, l’entreprise a assuré que cette nouvelle réglementation lui fait perdre entre quatre et six heures sur le trajet entre Montréal et les Îles-de-le-Madeleine.
Pour son retour vers Montréal, le retard sur l’horaire habituel se chiffre à six heures, soutient la compagnie, ce qui la pousse à annuler les escales prévues chaque semaine à Gaspé, et celle de Baie-Comeau du 6 septembre, la première du navire dans la Manicouagan.
Chez Croisières Baie-Comeau, on indique que pour l’instant, cette limitation de vitesse des navires n’a pas d’autre impact dans le calendrier des escales, qui en prévoit 12 d’ici la fin de la saison 2017.
Du côté de Sept-Îles, on assure que cette décision ne touchera pas les deux escales à venir dans cette saison 2017. Et à Havre-Saint-Pierre, le changement d’itinéraire de certains navires fait en sorte que l’escale de la Minganie aura un bateau de plus que prévu.
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