Bleu Jeans Bleu: Un «délire contrôlé»

Par Éditions Nordiques 17 août 2017
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Énergique sur scène, les membres de Bleu Jeans Bleu s’engagent à en mettre plein la vue et plein les oreilles aux spectateurs qui viendront à leur rencontre.

Loin d’être une caricature, Bleu Jeans Bleu propose un répertoire musical présentant beaucoup de similitudes avec celui de la formation «Les Trois Accords».  Les chansons du groupe deviennent rapidement des vers d’oreille que ses membres ont un réel plaisir à défendre sur scène, avec une énergie contagieuse.

Le groupe fait des efforts pour que tout cet univers musical quelque peu absurde soit cohérent. «On voulait que ce soit bon. Tout doit se tenir. Comme musiciens, nous n’aurions pas eu de plaisir à monter sur scène si ce n’était pas le cas», avance le chanteur de la formation, Mathieu Lafontaine, alias Claude Cobra.

Le répertoire de Bleu Jeans Bleu démontre l’envie de ces musiciens de repousser certaines limites. «On voulait se permettre un peu plus de choses qui sont interdites. Ce n’est pas de l’humour, c’est de la musique de différents styles, précise-t-il. On ne se gêne pas pour aller là où la chanson nous mène. On assume pleinement ce qu’on fait et les gens le ressentent rapidement lorsqu’ils viennent nous voir en spectacle.»

Des personnalités multiples

Ces personnages constituent une seconde peau pour les membres de Bleu Jeans Bleu. «Les costumes deviennent comme un bouclier. On se doit d’être crédible. Après une chanson, les gens se rendent compte que c’est un délire contrôlé. (…) Quand on se déguise, on sait qu’on devient ces personnages et leurs traits de personnalité sont les seuls éléments récurrents de nos spectacles. Tout ça s’est défini à force d’être sur le terrain.»

Lors du processus de création, Mathieu Lafontaine indique ressentir de manière instinctive si une chanson est complète. «Je pars souvent d’une phrase, ou d’un mot. Pour écrire, je dois me mettre dans la peau de Claude Cobra.  C’est une démarche très aléatoire. Quand on a un œil artistique comme moi, on réussit à faire quelque chose de bien dosé. Si l’idée est assez bonne pour se rendre jusqu’au bout, elle a raison d’exister», croit-il fermement.

Une arme à deux tranchants

Claude Cobra est conscient que cette utilisation de l’humour a sûrement contribué à faire en sorte que ce projet musical n’a pas toujours été pris au sérieux par certains acteurs de l’industrie. «On ne regrette aucunement cette signature. On entend poursuivre dans la même voie, renchérit-il. Quand les gens prennent le temps de nous écouter, ou de venir nous voir en spectacle, c’est là que le déclic se fait. L’unité est dans le propos et dans la livraison sur scène. Ce projet est un réel exutoire pour nous», affirme Claude Cobra.

Ce dernier considère cet irritant comme étant très mineur, puisque les gens sont de plus en plus nombreux à s’approprier des chansons du groupe. «Bien faire quelque chose qui fait rire n’a rien de simple. Ça exige beaucoup de travail. L’inspiration ne suffit pas. On ne peut pas faire du  n’importe quoi. Les gens sont intelligents. Les gens nous disent qu’on réussit vraiment à les faire décrocher. C’est exactement l’effet qu’on recherchait», lance-t-il.

Lors de ce spectacle présenté le 18 août au Café-théâtre Graffiti de Port-Cartier, le 19 août à la Salle Jean-Marc-Dion de Sept-Îles et le 20 août, à la Shed-à-Morue de Havre-Saint-Pierre, la formation Bleu Jeans Bleu interprètera des chansons issues de ses deux albums. Il est possible d’obtenir plus d’information à son sujet au www.bleujeansbleu.com.

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