Artiste invité au Vieux-Quai en Fête, Guy Bélanger a collaboré avec de nombreux artistes québécois à titre de musicien. Très souvent dans l’ombre, il a remporté au fil des ans de nombreuses distinctions pour l’ensemble de son travail. La voix est aussi un instrument avec lequel il est de plus en plus à l’aise.
Son bagage d’expériences l’a amené à travailler sur des chansons pour le petit et le grand-écran. Voilà de bons coups dont il est visiblement fier. «J’étudiais en communication dans les années 70. Je ne me dirigeais pas vers la musique. Ma rencontre avec Bob Walsh a tout changé. À ce moment-là, j’étais loin de me douter que l’harmonica allait me mener aussi loin. Le déclic d’en faire un métier s’est produit lorsqu’on s’est mis à solliciter mes services sur les albums de plusieurs artistes québécois», souligne-t-il.
Au fil des ans, le musicien a travaillé sur la bande sonore de plusieurs films québécois, dont plus récemment «Les mauvaises herbes», réalisé par son frère Louis Bélanger, avec lequel il collabore régulièrement. «Je reçois souvent le scénario avant même que le film soit tourné. J’essaie de m’imprégner des émotions qui s’en dégagent et de mettre tout ça en musique, indique-t-il. Je constate que l’harmonica est un instrument qui a un gros capital de sympathie chez les gens. Il est relié à bien des souvenirs.»
Un renouveau constant
À chacun de ses disques, le bluesman essaie de se réinventer. Son plus récent «Traces & Scars» n’y fait pas exception. «Il y a une approche singulière sur chaque album. J’ai très souvent invité des chanteurs à se joindre à moi sur mes disques. Luce Dufault l’a fait sur mon plus récent. J’ai aussi travaillé avec des musiciens que j’ai croisés en Europe. Ça apporte beaucoup de lumière à l’année 2016 qui s’est avérée difficile sur le plan émotif», précise-t-il.
Ces nombreuses épreuves, dont le décès de Bob Walsh, ont laissé beaucoup de traces. «Je suis passé du bonheur au malheur. La tournée avec Céline Dion s’est avérée comme une réelle bénédiction. Notre collaboration est un heureux concours de circonstances, soutient-il. Elle se cherchait un harmoniciste pour l’une des chansons de son plus récent album en français et on a pensé à moi. Quand ils ont décidé de l’intégrer au spectacle, ils ont à nouveau eu recours à mes services. Ce fut un réel plaisir de l’accompagner dans cette belle aventure.»
Une énergie contagieuse
Contrairement à la croyance populaire, jouer de l’harmonica représente pour Guy Bélanger un imposant effort sur le plan physique. «Quand je suis en spectacle, je me donne à fond sur scène. Je m’ouvre aux gens. Je veux qu’on passe un bon moment ensemble. Je veux que ce soit un rendez-vous convivial, rassembleur. J’essaie toujours d’amener l’harmonica là où on ne la voit pas. J’ai un réel plaisir à surprendre les gens.»
Peu confiant à l’endroit de sa voix à ses débuts, il a très souvent hésité à chanter. Aujourd’hui, il ne regrette aucunement d’avoir surmonté cette crainte. Il éprouve même un réel plaisir à le faire.
Les Nord-Côtiers pourront voir Guy Bélanger sur la scène TELUS diversité du Vieux-Quai en Fête, le 14 juillet à 21h30. Sa prestation sera suivie de celle de l’homme-orchestre, Steve Hill à 23h. Un bluesman qu’il a eu la chance de côtoyer à de multiples reprises, dont la présence sur scène s’avère remarquable. Les deux rendez-vous musicaux s’annoncent festifs.
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