Métal 7 s’agrandit

Par Fanny Lévesque 6 mars 2017
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Métal 7 ajoute une corde à son arc et acquiert le manufacturier Enduride de Québec. Une décision non étrangère aux visées de l’entreprise de Sept-Îles qui planche sur un «plan global d’expansion et de consolidation» pour devenir «un groupe puissant» sur le marché international.  

Métal 7 a fait son nid aux quatre coins de la planète en développant une expertise dans le revêtement de pièces destinées surtout à l’industrie minière. Enduride fabrique quant à elle une «gamme spécialisée» de rouleaux de convoyeur, destinée à l’industrie primaire, dont le monde minier. Les activités «s’intègrent parfaitement», estime la direction de Métal 7.

«Les technologies brevetées d’Enduride, jumelées à notre expertise en ingénierie de surface, nous permettent d’ajouter une gamme de produits qui s’intègrent parfaitement à notre mission d’offrir des solutions de haute performance et qui accroissent la productivité de nos clients», s’est réjoui le président-directeur général de l’entreprise de la rue des Pionniers, Marc-André Gervais.

Métal 7 espère d’ailleurs tripler le chiffre d’affaires de sa nouvelle acquisition, présente actuellement au Canada, aux États-Unis et au Mexique, d’ici les trois prochaines années. «Cette transaction permettra à Enduride d’accéder à un réseau de ventes local et international solidement établi», a réagi le directeur général d’Enduride, Simon Douville, dans un communiqué.

«Former un groupe puissant»

Métal 7 ne cache pas que l’achat d’Enduride, qui embauche entre 25 et 30 employés, fait partie de sa stratégie de «former un groupe puissant autour de notre thème global, qui est l’usure», indique M. Gervais. «C’est de devenir une PME importante de la Côte-Nord. On est très agressif au niveau des acquisitions, on a modifié notre structure dernièrement pour accélérer notre croissance externe».

«Enduride, c’est la première. On est en pourparlers avec quelques autres entreprises au Québec et à l’extérieur, aux États-Unis et au Brésil», poursuit le grand patron. Métal 7 ne lésine d’ailleurs pas sur les investissements en recherche et développement pour «maintenir (ses) avantages concurrentiels» sur l’échiquier mondial. L’entreprise de Sept-Îles est pour l’heure présente dans 20 pays, faut-il le rappeler.

«On est très innovateur, assure M. Gervais. On a annoncé une dizaine de nouveaux produits dans les dernières années. On investit quand même 5% de nos revenus en recherche et développement, c’est un secteur qu’on pousse énormément. On est créatif aussi». C’est ce qui fait également que l’entreprise parvient à tirer son épingle du jeu, dans une économique ralentie.

«Métal 7 se différencie parce qu’on aide nos clients à améliorer leur performance et leur productivité. 2015 a été la meilleure année de notre histoire, alors même quand ce sont des périodes plus difficiles pour nos clients, on est capable de continuer à se distinguer dans le marché. Il faut néanmoins travailler très fort pour maintenir notre place au soleil», résume M. Gervais.

Métal 7 équipe plus de 50% des usines de bouletage du minerai de fer du monde, à l’exception de la Chine. Elle embauche 85 travailleurs à Sept-Îles et maintenant une trentaine à Québec.

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