Christine Blaney: Conjuguer l’art et l’entrepreneuriat

Par Éditions Nordiques 26 janvier 2017
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Christine Blaney

Ayant pignon sur rue à Sept-Îles avec son espace galerie, l’artiste multidisciplinaire Christine Blaney croit fermement qu’il y a un réel marché pour l’art en région éloignée. De nature fonceuse, elle réussit à exercer un métier qui la passionne réellement et à en tirer un revenu décent.

Photographe reconnue dans sa communauté, Christine Blaney se considère avant tout comme une artiste. C’est cette approche multidisciplinaire qui l’a amenée à s’intéresser également à la peinture, il y a maintenant trois ans. Un mode d’expression artistique dans lequel elle excelle et qui n’a rien de nouveau pour elle. Elle travaille présentement à la création d’une série de toiles un peu plus abstraite. Une nouvelle signature qui suscite beaucoup d’intérêt.

«Les arts visuels englobent beaucoup de formes d’expression. J’ai fait mon parcours dans les arts picturaux, confie-t-elle. Pour en faire un métier, je trouvais ça difficile. J’ai choisi de me tourner alors vers la photographie. J’ai suivi un cours et je suis partie à mon compte comme artiste photographe. Je n’ai jamais cessé de peindre. Je trouve important d’apporter ma propre signature dans tout ce qui fait, d’y mettre ma touche personnelle.»

Une force vive

Cette envie de se démarquer lui ayant permis de se construire une très belle notoriété dans le milieu culturel septilien. «Quand les gens me décrivent, ils me présentent avant tout comme une artiste et ça me touche droit au coeur. Je suis surtout dans la création et dans l’innovation. Je m’adapte à mon milieu. Je ne fais pas pour autant de compromis. Ce que je fais exige beaucoup de créativité et c’est ce que j’apprécie vraiment», lance-t-elle.

Par l’art, elle espère donner envie à d’autres de s’y intéresser davantage. «Trouver son style n’a rien à voir avec une formation académique. Ça peut aider à jeter les bases. J’apprends constamment. Jamais, je n’ai songé abandonner, soutient-elle. J’ai toujours voulu être artiste. Pour moi, il n’y avait pas d’autres alternatives. Au départ, je visais l’enseignement de l’art. Je transmets encore mes connaissances à d’autres avec le plus grand des plaisirs.»

Prendre un nouveau départ

Pour Christine Blaney, l’année 2016 en aura été une de changements à plusieurs niveaux. Maintenant bien établie dans son espace galerie, elle entrevoit 2017 avec beaucoup d’optimisme. «Pour moi, c’est une relance. J’avais mis beaucoup de projets sur pause à cause du ralentissement économique, enchaîne-t-elle. J’ai senti une effervescence avant les Fêtes. Je crois que le timing est maintenant le bon. Je me sens motivée.»

L’artiste multidisciplinaire se dit consciente que l’art n’est en rien un besoin essentiel pour la plupart des gens. «Avant de s’acheter une toile, les gens vont faire leur épicerie. C’est encore perçu à tort comme un luxe. Je vends mes œuvres bien en dessous des prix du marché, souligne-t-elle. Mes nouvelles œuvres plus abstraites plaisent vraiment aux gens. Ils me disent qu’elles s’intègrent bien à tous les décors. Je ne délaisse pas pour autant le métier de photographe. J’entends y consacrer autant de temps qu’auparavant.»

Projets à venir

Au cours de l’année 2016, Christine Blaney s’est associée à cinq artistes photographes pour former le collectif 138 qui présentera une exposition du 5 février au 11 mars à la salle l’Aquilon de la bibliothèque Louis-Ange-Santerre. «On s’est connu par intérêt commun. On a beaucoup de plaisir à collaborer ensemble. On a tous des styles différents, mais on se complète très bien», conclut-elle.

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