Francis O’Shaughnessy: L’art performance sans tabous

Par Éditions Nordiques 25 janvier 2017
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Grâce à l’art performance, Francis O’Shaughnessy arrive à voyager un peu partout autour du monde, dont à Paris en France. Des expériences grandement appréciées.

Bien qu’encore méconnu, l’art performance n’a plus de secrets pour Francis O’Shaughnessy, qui profite d’un passage dans la région pour lever le voile sur ce mode d’expression d’artistique auquel il accorde une grande importance. 

L’art performance laisse une grande liberté aux artistes qui le pratiquent, assure Francis O’Shaughnessy, invité de PANACHE art actuel. «Les possibilités sont infinies en art performance, il faut s’accorder le droit à l’erreur. C’est avant tout un moyen efficace d’aller à la rencontre des gens directement dans leur milieu. En quelque sorte, on sort l’artiste de son atelier. Ç’a fait ses preuves, mais ce n’est plus uniquement cela maintenant. Ça évolue. Ça prend aujourd’hui plusieurs formes», tient-il à préciser.

L’artiste en arts visuels a pris goût à utiliser son corps comme un instrument lors de chacune de ses prestations. «Le geste de peindre devient en quelque sorte un corps qui se déplace. On s’intéresse plutôt ici au processus qu’au résultat, explique-t-il. Certains artistes tout comme moi aiment se laisser surprendre. Même si je sais très souvent où je me dirige, le parcours à suivre a très peu d’importance à mes yeux.»

«Au départ, c’était une extension de la peinture. Par la suite, je me suis dirigé dans le secteur de l’installation. Aujourd’hui, ça prend une dimension plus gestuelle et même amoureuse. Elle est surtout là ma signature», poursuit celui qui considère essentiel pour tout un chacun d’en connaître ces fondements.

Peu de vitrines

Malgré son côté rassembleur, l’art performance obtient, encore aujourd’hui, peu de place dans les programmations d’événements en arts visuels. Une situation qu’il trouve déplorable. «Heureusement, ça tend à changer. Il est difficile d’en faire un gagne-pain. Je suis loin de m’en plaindre. Cependant, les opportunités sont encore peu nombreuses, soulève-t-il. Plus les gens y seront exposés, mieux ils en comprendront ces fondements».

C’est pourquoi, l’artiste n’hésite pas à saisir chacune des opportunités mises à sa disposition pour transmettre ses connaissances sur cette forme d’expression relativement méconnue. «C’est une pratique très jeune par rapport aux disciplines artistiques plus classiques comme la peinture, la sculpture ou la gravure. Elle est née dans les années 60. Elle résulte du désir de certains artistes d’approfondir leurs disciplines. Le corps y est utilisé comme matériau. Il sert à reproduire des situations éclatées», indique-t-il.