Mes nuits feront écho: L’intéressant récit de quêtes identitaires

Par Éditions Nordiques 20 janvier 2017
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La réalisatrice Sophie Goyette se fera un immense plaisir d’aller à la rencontre des cinéphiles à Sept-Îles lors des projections du 21 janvier à 12h10 et 18h45 et du 22 janvier à 12h et 16h50.

Figurant parmi les invités du Festival du film de Sept-Îles, la réalisatrice Sophie Goyette se fera un plaisir de discuter avec les cinéphiles avant et après certaines représentations de son premier long-métrage «Mes nuits feront écho».  Une œuvre introspective dans laquelle trois êtres cherchent à donner un nouveau sens à leur vie respective.

Un film que Sophie Goyette n’hésite pas à qualifier comme un voyage à l’intérieur de soi. «Ça se présente comme un rêve. C’est comme si le temps se suspend. Ça vient soulever de grands questionnements que l’on peut avoir en début d’année. Ce sont trois personnages de génération différente qui éprouvent certains regrets sur des événements du passé et qui souhaitent prendre un nouveau départ. Tout y est fait en douceur», tient-elle à préciser.

Une signature que l’on retrouvait aussi dans les courts-métrages qu’elle avait réalisés auparavant. «Il est vrai que cette quête identitaire est un élément récurrent dans mes œuvres. J’éprouve un véritable plaisir à mettre ça en scène. Ça me donne une très grande liberté. Le dialogue occupe une place importante, tout autant que le silence, renchérit-elle. Le film obtient une très bonne réception partout où il a été présenté jusqu’à maintenant. Il touche les gens directement au cœur. Je n’en espérais pas moins.»

Une œuvre contemplative, dont le tournage s’est effectué dans trois pays et en quatre langues différentes, ce qui a représenté un défi de taille que la réalisatrice semble avoir visiblement eu beaucoup de plaisir à relever. «J’ai eu à faire du repérage pour le tournage. J’ai eu à travailler avec des acteurs mexicains que je ne connaissais pas. Au départ, je ne parlais même pas leur langue. À ma plus grande surprise, on s’est rapidement compris. On partageait une vision commune de ce film», avance-t-elle.

Un souci d’accessibilité

À toutes les étapes de sa création,  la réalisatrice souligne avoir eu pour considération première d’en arriver à rejoindre directement les gens. «Je voulais que ce film ait un écho auprès des gens. Je l’ai conçu pour le grand-écran. Ça amène les cinéphiles à vivre toute une expérience, avance-t-elle. J’ai opté pour une fin ouverte, car je voulais avant tout que les téléspectateurs puissent en tirer leur propre conclusion. Je veux qu’ils soient actifs tout au long de son visionnement.»

À une ère où des murs s’installent entre les gens, la cinéaste dit chercher à construire un pont entre eux à travers le septième art. «On a tous des points en commun. C’est là-dessus que je souhaite mettre l’emphase et non sur nos différences. La fin ouverte laisse place à une interprétation personnelle. C’est ce que j’aime. Ça alimente de riches conversations. J’ai très hâte de discuter avec les gens. C’est très enrichissant. Ils ont tous leur moment préféré dans le film», affirme-t-elle