ArcelorMittal: Formation pour les cadres en cas de conflit de travail

Par Éditions Nordiques 15 Décembre 2016
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Quai d’ArcelorMittal à Port-Cartier

ArcelorMittal a mis en place un programme de formation pour ses employés-cadres dans l’éventualité d’un lock-out ou d’une grève de ses employés syndiqués, afin de maintenir les activités de la minière. Les conventions collectives arrivent à échéance le 28 février.

«On a mis en place un programme de formation pour nos employés-cadres. Toutes les compagnies que je connais font la même chose afin de protéger leurs installations. La différence, c’est que nous on le dit parce qu’on croit à la transparence», a mentionné Paul Wilson, porte-parole chez ArcelorMittal.

Les conventions collectives des employés syndiqués, affiliés au Syndicat des Métallos, arriveront à échéance le 28 février. Ceux-ci pourront exercer leurs droits de grève dès le 1er mars si les négociations achoppent. Les négociations entre les deux parties ont commencé cette semaine. «On va aborder les négociations dans le but d’en arriver à une entente. On vise vraiment en arriver à une solution gagnante-gagnante», a répété à plusieurs reprises M. Wilson.

Si les négociations entre l’employeur et les Métallos devaient passer par un conflit de travail, les employés-cadres seraient formés pour maintenir les opérations. «L’objectif ultime est de poursuivre les opérations autant que faire se peut. Ce n’est pas quelque chose d’extraordinaire à ArcelorMittal. Toutes entreprises qui se respectent font des plans de contingence», affirme Paul Wilson.

Du jamais vu

«J’ai pris part à plusieurs négociations de convention collective, dont des conventions dans le domaine minier, et je n’ai jamais vu ça», a mentionné le coordonnateur régional au Syndicat des Métallos, Nicolas Lapierre. Il affirme qu’il est normal que des employeurs se préparent à des négociations «pour mettre en veilleuse» leurs équipements, «mais pas pour continuer d’opérer, ça je n’ai jamais vu ça», explique-t-il.

«On trouve ça dommage que l’employeur fasse ça, parce que ça va être mal perçu sur le plancher», poursuit Nicolas Lapierre. Il explique que l’employeur est dans son plein droit de former ses cadres pour reprendre le boulot en cas de conflit de travail, mais que ceux-ci ne devront pas avoir été embauchés après le 1er décembre pour respecter la loi anti-briseurs de grève.

«Nous ont part avec l’esprit de trouver un règlement gagnant-gagnant. On ne s’en va pas négocier un conflit. On s’en va négocier un règlement», a assuré M. Lapierre.

Le dernier renouvellement de conventions collectives s’est réglé sans conflit de travail en 2011. Une grève de huit semaines avait cependant été déclenchée en avril 2005, alors que l’employeur avait décrété un lock-out de six semaines en mars 2001. Ces deux conflits de travail ont eu lieu sous la direction de Québec Cartier Mining.

Trois sections locales des Métallos à Port-Cartier :

Local 6869 (550 membres) : Chemin de fer, port et manutention

Local 8664 (200 membres) : Usine de bouletage

Local 9706 (90 membres) : Employés de bureau

Deux sections locales des Métallos à Fermont :

Local 5778 (1100 membres) : Opérateurs minier, concasseur, concentrateur, entretien…

Local 7401 (90 membres) : Employés de bureau et employés techniques (ex. arpentage)

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