Bernard «Rambo» Gauthier propose un «virage à 180 degrés»

Par Éditions Nordiques 6 Décembre 2016
Temps de lecture :
Sarah Toussaint-Léveillé

Par sa personnalité pétillante, Sarah Toussaint-Léveillé arrive très aisément à créer un contact avec les gens et à les transporter dans sa bulle créative.

Bernard «Rambo» Gauthier a confirmé cet avant-midi qu’il se présentera dans la circonscription de Duplessis pour le parti Citoyens au pouvoir du Québec lors des élections provinciales de 2018 lors d’un point de presse à bâtons rompus avec la presse parlementaire à Québec.

Dans son style bien à lui, le représentant du local 791 des opérateurs de machineries lourdes a proposé «un virage à 180 degrés» en s’inspirant de ce qui se fait, selon lui, dans les pays scandinaves. Il se dit «écœuré d’être écœuré». «Présentement au Québec, c’est trois ans de malheur pour un an de bonheur. Trois ans d’austérité et un an de cadeaux électoraux», a-t-il affirmé, entouré de membre du parti Citoyens au pouvoir du Québec (CPQ).

Bernard Gauthier a affirmé qu’il se lance en politique puisqu’il ne se reconnaît plus dans les partis politiques présents à l’Assemblée nationale. «Le Québécois moyen est étouffé et les gens au pouvoir ont des abris fiscaux», a-t-il lancé. «On a une opportunité unique de redonner le pouvoir au peuple. Le Québécois moyen n’est plus entendu et il n’a plus un mot à dire», a-t-il mentionné.

Revenir à la base

Le représentant syndical est revenu à plusieurs reprises sur une possible déconnexion entre les politiciens et «le Québécois moyen». «Ils n’en mangent pas eux de Sans nom», a-t-il lancé à propos des politiciens. «On va viser les personnes de la base. À la santé, par exemple, ça va être une infirmière, pas un médecin», a expliqué M. Gauthier.

«On a un besoin criant de redonner l’identité au Québec. Les Premières nations, c’est les vraies racines du Québec», a-t-il affirmé en rappelant qu’il est un Innu de Pessamit. Est-ce que le représentant syndical «carbure à l’indignation», a demandé un journaliste? «Pas essentiellement, mais t’as pas tort».

Bernard Gauthier était accompagné de Frank Malenfant, fondateur du parti des Sans parti en 2012. Ce dernier dit avoir contacté le représentant syndical «il y a quelques mois» et avoir été attiré «par sa prise de position pour sa région». Il a admis que de s’allier à un personnage public comme «Rambo» Gauthier permettait à la nouvelle formation politique de se faire connaître. Le parti a comme objectif de présenter un candidat dans toutes les circonscriptions en 2018. Selon Bernard Gauthier, «un nombre incroyable» de gens se sont montré intéressés à se présenter.

+++

Ce qu’il a dit sur :

Son manque d’expérience en politique

«Je suis un apprenti en politique. Je demande aux gens d’être indulgent.»

«Moi, je n’ai pas de cravate, je fais des fautes d’orthographe. J’ai pas d’université, je suis pas avocat, je suis pas médecin, mais je suis un contribuable et un père de famille. Pis je sais que je suis en train de me faire faire l’amour par en arrière sans autorisation.»

Sur son image de «gros bras»

«Ça fait plaisir aux médias, mais la réalité ce n’est pas ça», parlant de «folklore»

«Tu n’es pas obligé de m’aimer. Tu n’es pas obligé de venir souper chez moi. C’est ce que je propose qui est important.»

Sur l’immigration

«Ça allait bien, mais on est en train de l’échapper.»

«La façon que ça se déroule présentement, c’est dangereux.»

«Il faut faire l’effort de prendre soin de nos gens avant de prendre soin de ceux de l’extérieur.»

Sur le Parti québécois

«Le Parti québécois a perdu son identité.»

«Quand René Lévesque a fondé ce parti, c’était un parti de travailleurs», en ajoutant que le PQ a appuyé la Loi sur le placement syndical

Sur les régions

«Il ne faut pas les oublier. On dirait que c’est centralisé de partout.»

«Par chez nous, j’ai l’impression qu’ils veulent en faire un centre de villégiature.»

Sur «la ville»

«C’est effrayant ce qui se passe en ville», en citant les «accommodements», les «piqueries» et les «gangs de rue»

Sur Donald Trump

«Je ne suis pas millionnaire, je ne lui ressemble pas du tout. Je parlais surtout de ce qui se passe aux États-Unis. C’est un avertissement.»

Partager cet article