Écriture nord-côtière: Un troisième cahier dévoilé par le GRÉNOC

Par Éditions Nordiques 8 octobre 2016
Temps de lecture :

On aperçoit ici les quatre acteurs qui ont travaillé à la publication de ce troisième cahier du GRÉNOC soit Steve Dubreuil, Pierre Rouxel, Marie-Ève Vaillancourt et Jérôme Guénette.

Chercheur au sein du Groupe de recherche sur l’écriture nord-côtière (GRÉNOC), Pierre Rouxel a consacré de nombreux mois de travail à la réédition du livre «Le Labrador : Notes et récit de voyage de J.-B.-Ferland» qui a fait l’objet d’une activité de lancement lors des Journées de la culture, le 30 septembre au Musée régional de la Côte-Nord.  

Un ouvrage qui trace, selon Pierre Rouxel, un portrait assez juste de la Basse-Côte-Nord à la moitié du 19e siècle. «C’est la première fois que la réalité de ce territoire est transposée à l’écrit. Comme Ferland était un personnage important de la vie littéraire à Québec, son texte y a sûrement eu beaucoup d’écho. Un mode de vie sûrement très exotique pour des gens qui résident en milieu urbain, même encore aujourd’hui», soutient-il.

Réédité en 1925 pour une dernière fois, l’équipe du GRÉNOC a dû franchir plusieurs étapes avant d’en arriver à la publication de ce troisième cahier. «Il faut retranscrire le texte. On avait certains correctifs à y apporter. La langue ayant évolué. Il fallait aussi être en mesure de bien le présenter. Pour en arriver à faire une introduction, il faut bien étudier ce texte. Ça m’a donné l’opportunité de faire une longue recherche sur lui. Ça fait quatre ans que j’y travaille.»

En mission pour remplacer un oblat malade de 1850 à 1859, l’Abbé J.-B.-A Ferland accorde très peu d’importance à la religion dans ces écrits. «Très rapidement, on se rend compte que son intérêt réside surtout dans la découverte du territoire, de ses habitants, de sa vie économique et sociale, explique-t-il. C’est ce qui occupe la première place dans ce récit.»

De fidèles collaborateurs

Pour en enrichir son contenu, il a recouru au service de Monique Durand qui livre un point de vue personnel, de Jérôme Guénette qui a réalisé une annexe pédagogique pouvant être utilisée par les enseignants, de Steve Dubreuil qui s’est intéressé à la toponymie des lieux et Marie-Ève Vaillancourt qui s’est attardée sur la correction du texte et le processus d’édition. Un appui que Pierre Rouxel considère d’une valeur inestimable.

À bout de force, M. Rouxel indique qu’un besoin criant de relève se fait sentir pour assurer la survie du GRÉNOC. Selon lui, il est essentiel que de nouvelles personnes s’ajoutent à son équipe de trois personnes pour l’aider à continuer à recenser l’écriture nord-côtière et à la mettre en valeur. Pour la prochaine édition de sa revue Littoral, il mentionne avoir sollicité les services de plus d’une quarantaine de collaborateurs, ce qui nécessite un important travail de gestion qu’il trouve opportun de souligner.

Partager cet article