Roger Dubé connaîtra sa sentence en décembre

Par Éditions Nordiques 5 octobre 2016
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Reconnu coupable hier d’une fraude de 32 000$ envers Omnisport, l’ex-directeur général de l’organisme sans but lucratif connaîtra sa sentence le 8 décembre. Le couronne réclame une peine d’emprisonnement, alors que la défense opte pour un remboursement et, s’il y a peine, que celle-ci soit purgée dans la collectivité.

Appelé à témoigner ce matin au palais de justice de Sept-Îles, le trésorier d’Omnisport au moment des faits, Bernard Bourque, a expliqué que le montant de 32 000$ a eu «un impact important» sur l’organisme et que c’est une somme équivalente qui n’a pu être versée cette année-là aux organismes culturels et sportifs de Sept-Îles. Omnisport n’a pas récupéré le montant, si ce n’est un 5 000$ reçu de la part de son assureur. Cette somme sera retournée à l’assureur si Roger Dubé rembourse le montant qu’il a subtilisé.

Le procureur de la couronne a argué que l’argent manquant est «une perte pour la communauté», puisqu’il était destiné aux enfants. Il a aussi relevé «l’abus de confiance» et «la planification de délit» de Roger Dubé. Le procureur a cependant mentionné que M. Dubé n’avait pas d’antécédents et qu’il a été «un actif pour la société toute sa vie». La couronne a plaidé pour une peine de 90 jours de prison en discontinue avec ordonnance de remboursement. S’il s’avère que Roger Dubé ne soit pas en mesure de rembourser les 32 000$, la couronne plaide pour une peine de prison ferme de 6 à 9 mois.

De son côté, la défense a mis en évidence l’âge avancé de l’ex-directeur, bientôt 79 ans, et sa «santé assez fragile». Pour la défense, «M. Dubé ne représente aucun danger pour la société» et «aucune possibilité de récidive», en plus d’avoir un «passé sans tâche». Me Charles-Henri Desrosiers a mentionné que «l’emprisonnement d’une personne de cet âge-là ne servirait pas la collectivité» et «serait mal perçu dans la population». La prison ferme serait «un châtiment cruel pour une personne de cet âge-là».

La défense opte pour un remboursement dans un délai de 24 mois et si une peine est imposée, que celle-ci soit purgée dans la collectivité. Me Desrosiers songe à porter la cause en appel. La juge de la Cour du Québec, Andrée St-Pierre, a pris la cause en délibéré. Elle rendra son jugement le 8 décembre.

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