Veille pour les femmes autochtones: Michèle Audette salue l’apport des familles

Par Fanny Lévesque 4 octobre 2016
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Mike Mckenzie

Photo prise le 9 mai de la route 138 à 20 kilomètres à l’est de Baie-Johan-Beetz.

Les commissaires de l’Enquête nationale sur les femmes autochtones disparues ou assassinées ont tenu à marquer les veilles du 4 octobre, qui auront lieu un peu partout au pays, pour honorer la mémoire des «sœurs d’esprit».

«C’est un moment important pour reconnaître ce que les familles ont, ou continuent, de traverser», a souligné la commissaire de Mani-Utenam, Michèle Audette. «Plus il y a de gens qui se questionnent ou qui viennent en solidarité avec les familles, plus ça peut réchauffer leurs cœurs et on en a bien besoin».

Le 4 octobre revêt une importance particulière cette année pour Mme Audette, qui a longtemps milité pour la tenue d’une enquête fédérale pour examiner la question des femmes autochtones du Canada, et qui se retrouve désormais aux premières loges des travaux de commission, lancés en septembre.

«C’est votre voix (aux familles), votre message, votre mobilisation qui font qu’on a une enquête aujourd’hui. Il y en a qui n’ont pas réalisé que leurs larmes, leur écriture va avoir permis de façonner un nouveau chapitre», affirme-t-elle. Dans un communiqué, les commissaires ont rappelé que leur mission «s’inspire de la vie» de toutes ces femmes.

Même si elle ressent aussi du scepticisme de certains à l’égard des travaux, Michèle Audette assure que dès la semaine prochaine, la structure de la commission et son mandat seront précisés. «Je dis aux femmes d’imaginer que nous sommes en train de construire un tipi, on monte les pôles avec l’équipe, une par une», illustre-t-elle.

Quelque 1200 femmes autochtones ont été assassinées ou portées disparues en 30 ans au Canada.

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