Projet de 6 M$: Les vertus du bleuet de Sept-Îles exportées à l’international

Par Fanny Lévesque 7 septembre 2016
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Le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier, en compagnie de Laurent Morin, président de Phytimpact, et ses partenaires, Serge Langelier et Serge Porlier.

Les vertus du bleuet nordique, celui cultivé à Sept-Îles, pourraient bien faire l’envie à travers le monde. L’entreprise Phytimpact a dans les cartons un projet novateur de 6 millions $ pour faire du petit fruit une référence dans l’industrie nutraceutique.

Laurent Morin, Serge Langelier et Serge Poirier, tous trois de Sept-Îles, ont racheté l’an dernier la Bleuetière du Golfe de Cyrille Bolduc. Mais le trio d’entrepreneurs voit grand pour la suite. La jeune entreprise spécialisée en biotechnologie prévoit faire grandir la bleuetière du secteur de Moisie, de 220 à 750 hectares d’ici cinq ans.

«On commence à élaborer des produits qui proviendront du 50e parallèle», assure le président de Phytimpact, Laurent Morin. Lui et ses partenaires ont déjà entamé l’agrandissement de leur propriété et lancent maintenant une étude de faisabilité pour implanter sur leur site, une usine d’extraction des ingrédients actifs. Les premières livraisons sont prévues à l’automne 2017.

«Notre but, c’est de transformer le bleuet et lui donner une très grande valeur ajoutée», explique M. Morin. Une entente «avec un important distributeur qui a des ramifications aux États-Unis et en Asie» a d’ailleurs déjà été conclue assure le président, et une autre est en voie de l’être, cette fois dans le domaine du cosméceutique.

Le 50e parallèle

«Le positionnement stratégique du 50e parallèle, qui représente la pureté, les grands espaces et un endroit unique de culture, attire nos clients et donne à notre région un atout indéniable», assure Phytimpact. «Tout porte à croire qu’on a vraiment un produit unique», ajoute M. Morin, au sujet du bleuet nordique.

L’entreprise mise par ailleurs sur la recherche pour préciser davantage la teneur des ingrédients actifs du petit fruit, déjà reconnu comme étant un antioxydant. L’équipe est appuyée d’une scientifique pour assurer son développement. Pour l’heure, Phytimpact prévoit produire une poudre de bleuet de base.

La Ville de Sept-Îles et Développement économique Sept-Îles, qui offre un soutien à Phytimpact, se réjouissent du projet sur la table à dessin. «La recherche et développement, notre avenir passe par-là», a indiqué le maire, Réjean Porlier. «En plus, travailler avec une ressource renouvelable, bien on assure la pérennité. C’est un très bon signal.»

D’ici cinq ans, Phytimpact espère avoir généré des investissements de plus de 6 millions $ à Sept-Îles, notamment avec l’aménagement d’une nouvelle usine d’extraction, qui devrait être aménagée en 2017. L’entreprise, fondée en 2013 à Lévis, doit créer 30 emplois «à ses débuts».

 

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