Une soixantaine de personnes manifestent pour les pitbulls

Par Éditions Nordiques 9 août 2016
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Ils étaient une soixantaine à marcher dimanche contre le règlement interdisant certaines races de chien.

Ils étaient une soixantaine à la marche organisée dimanche contre le règlement interdisant certaines races de chien sur le territoire de la Ville de Sept-Îles, dont ceux de type pitbull. Les organisateurs de la marche souhaitent un moratoire sur le règlement le temps que le gouvernement québécois adopte une loi sur le sujet.

Les manifestants se sont rassemblés devant l’aréna Conrad-Parent dimanche midi avant d’entamer une marche en direction du bas de la ville. Quelques personnes avaient amené leur chien en promenade, la grande majorité d’une race autre que ceux de type pitbull.

Les organisateurs de la manifestation comptaient se rendre lundi au conseil de ville pour déposer une pétition et demander un moratoire sur le règlement interdisant certaines races de chien. «On demande une dérogation du règlement le temps que les vrais experts s’affirment là-dessus et que l’on ait une loi provinciale», a affirmé Karol-Ann Connolly.

Celle-ci a reçu il y a quelques semaines un avis de la SPCA l’informant qu’elle devra se départir de ses deux pitbulls d’ici le mois de septembre. Si elle n’obtient pas gain de cause, Mme Connolly  est toujours prête à déménager avec ses chiens au lieu de s’en départir. «Mais on veut se battre pour tout le monde avant», a-t-elle mentionné.

Groupe de travail

Un groupe de travail, mandaté par le gouvernement québécois, a été formé cet été pour se pencher sur la question des chiens dangereux après le décès d’une femme à Pointe-aux-Trembles, attaquée par un chien qui pourrait être de type pitbull. Ce groupe de travail doit remettre son rapport au ministre de la Sécurité publique d’ici la fin de l’été. Une loi sera ensuite adoptée à ce sujet. Selon la Presse canadienne, le comité de recommanderait pas l’interdiction des chiens de type pitbull.

L’expert en comportement canin, Stéfan Marchand, souhaite que le conseil de ville écoute les manifestants et «accepte de nous rencontrer pour comprendre qu’il y a d’autres solutions que de bannir des races pour assurer la sécurité». Selon lui, «le principal responsable des morsures, c’est n’est pas le chien, c’est l’humain, alors il faut intervenir sur l’humain avant toute chose».

«Pour moi, de vouloir bannir une race de chien ça n’arrange pas le problème et c’est vraiment les maîtres qu’il faut s’assurer de plus surveiller», a mentionné une des marcheuses en compagnie de son akita inu. «C’est sûr que les gens sont rendus craintifs. Mon chien est gros… C’est triste de voir que les gens sont craintifs», a-t-elle mentionné.

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