Mathieu Cardin: Une habile représentation du territoire nord-côtier  

Par Éditions Nordiques 30 juillet 2016
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Grâce à PANACHE art actuel, Mathieu Cardin a effectué un séjour de création dans la région en 2015 au cours duquel il a pris de multiples clichés du territoire nord-côtier. Un élément ayant servi de base à l’exposition «Le régime des formes» qui est présentée jusqu’au 5 août à la salle l’Aquilon de la Bibliothèque Louis-Ange-Santerre.  

Composée de six œuvres, l’œuvre de Mathieu Cardin prend la forme d’une grande maquette qu’il a réalisée à partir de ses observations du territoire nord-côtier et  qu’il a photographiée sous différents angles. Les éléments de la nature étant représentés par différentes textures et couleurs. L’objectif recherché par cet artiste multidisciplinaire étant de permettre aux gens de voir le paysage différemment.

«Je me suis intéressé à cette dichotomie entre la transformation et la rigidité. Même si ça part d’une envie réelle de reproduire fidèlement le territoire nord-côtier, je me suis rapidement rendu compte que la mémoire a la capacité d’éliminer certains souvenirs et d’en magnifier d’autres, enchaîne-t-il. En gros, c’est un travail de sculpture qui a été mis en espace puis photographié.»

Un portrait actuel du territoire

Le lien entre l’humain et le territoire n’étant pas foncièrement mis à l’avant-plan. S’il l’est, c’est plutôt involontaire. «C’est un travail de perspectives. En tant que visiteur, il y a peut-être des paysages que j’ai observés qui m’ont semblé naturels, mais qui ont été transformés par l’humain. Je n’en ai pas conscience. J’ai un point de vue extérieur sur le territoire. Je n’ai pas l’expérience, ni les connaissances. J’observe et je reproduis le tout le plus fidèlement possible», renchérit-il.

Mathieu Cardin ressort grandi de cette expérience durant laquelle il a échangé avec beaucoup de gens.  «J’en suis reparti avec des tonnes d’anecdotes, confie-t-il. Je suis convaincu que ça me sera utile pour d’autres projets futurs. Tout ce bagage de connaissances que j’ai acquis va demeurer avec moi. J’ai de belles photographies que je n’ai pas utilisées. Rien ne m’empêche de les faire circuler et de faire connaître votre territoire à des gens de l’extérieur.»

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