La diversité corporelle mise en valeur

Par Éditions Nordiques 29 juillet 2016
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Jessica Bourgeois, Joëlle Vaillancourt, Audrée Guillemette, Tania Ambroise et Marie-Josée Misson se sont mises dans la peau des Spice Girls pour l’instant d’une séance photo.

Antoine Maltais, finaliste comme «Étudiant-athlète de 5e secondaire ayant le mieux concilié le sport et les études», avec les mascottes du RSEQ.

Par la réalisation de son projet «Et si les Spice Girls étaient taille forte?», Joëlle Vaillancourt était loin de se douter qu’elle allait susciter autant d’engouement. Une situation qui démontre qu’un très grand nombre de gens éprouvent une réelle affection pour le thème de la diversité corporelle qu’elle prône à travers ses actions.

Il y a peu de temps, la chanson «Wannabe» des Spice girls a eu 20 ans. Un anniversaire qu’a voulu souligner Joëlle Vaillancourt en réunissant des femmes rondes pour une séance photo à Mani-Utenam. «J’aurais aimé faire partie d’un tel groupe, mais je n’aurais pas pu le faire auparavant. Par ce projet, je réalise un très beau rêve de jeunesse, confie-t-elle. Ça n’a pas été facile à réaliser, car les vêtements ont été très difficiles à trouver. On a même dû en concevoir nous-mêmes.»

Pour acquérir une plus grande confiance en elle-même, la Septilienne a dû suivre de nombreuses thérapies. «C’est ce qui me permet de vous en parler. Tout ce que j’ai traversé m’a amenée à faire ce que je fais aujourd’hui. Ça m’a permis de m’en sortir. J’ai rapidement compris que je devais m’assumer telle que j’étais. (…) J’aime qu’on me voit, mais je ne cherche pas à me mettre de l’avant», trouve-t-elle opportun de préciser. «C’est surtout mon message que je veux que les femmes entendent.»

Une participante ravie

Grâce à une connaissance commune, Jessica Bourgeois a eu l’opportunité de prendre part à ce projet, dont elle ressort littéralement grandie. «Cette expérience a été positive pour moi. Je n’en retire que du bon. Cette crainte de mauvais commentaires s’est dissipée. Au départ, j’avais peur que ce projet puisse tomber dans le ridicule et ce n’est pas le cas.»

Comme l’instigatrice de ce projet, elle a eu à faire un important travail sur elle-même pour en arriver à accepter pleinement ses rondeurs. «J’ai déjà eu beaucoup de problèmes de confiance en moi. Je me préoccupais beaucoup trop du regard des autres. Je suis rendue bien avec moi-même. Mes proches ne m’ont jamais fait sentir que ça dérangeait. Aujourd’hui, je crois qu’on peut avoir des courbes et porter de beaux vêtements.»

Une industrie frileuse

Encore aujourd’hui, la mannequin nord-côtière fait le triste constat que l’industrie de la mode se refuse à mettre de l’avant la diversité corporelle. «On sent ce désir chez la population pour que les choses changent, mais l’industrie de la mode n’est pas prête. Elle s’entête encore à montrer un seul et unique modèle de beauté. Les gens qui créent les tendances ne démontrent aucune ouverture. Je trouve ça malheureux», déplore-t-elle.

Après s’être fait remarqué lors d’un concours de mannequinat tailles fortes organisé par Addition Elle, il y a quelques années, Joëlle Vaillancourt est maintenant l’un des visages de la collection Véro, disponible à l’Aubainerie. «Véronique (Cloutier) est une femme authentique, explique-t-elle. Tout s’est très bien déroulé. On m’a accueillie chaleureusement.

En constante action

Même avec cette association, elle indique avoir de nombreux projets en tête qu’elle ne peut pas dévoiler pour l’instant. «Une chose est certaine, je veux continuer à faire des actions positives. Je veux montrer la diversité corporelle et non critiquer les femmes minces. Il m’arrive de rêver au moment où cela deviendra banal. C’est-à-dire que ça cessera d’être un coup promotionnel, un événement qui surprend», lance-t-elle.