Début d’une consultation pour adopter une nouvelle taxe sur l’hébergement

Par Éditions Nordiques 3 mai 2016
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La présidente de l’ATR Duplessis, Nicole Caron, et la directrice générale Marie-Soleil Vigneault, sont entourées de l’aubergiste Robert Michaud et l’hôtelière Josée Leblanc.

Les entreprises de secteur de l’hébergement membres ou non-membres de la l’Association touristique régionale (ATR) de Duplessis devront se prononcer d’ici le 10 juin en faveur ou non d’une modification à la taxe sur l’hébergement. Le refus des hôteliers entraînerait la perte de la taxe dans la région.

Actuellement, la taxe sur l’hébergement est de 2$ la nuitée et sert à l’ATR à développer des projets et faire la promotion touristique de la région. La nouvelle taxe sur l’hébergement sera plutôt de 3,5% le coût de la nuitée ce qui «permet une meilleure équité dans la tarification entres les régions», selon Nicole Caron, présidente de l’ATR Duplessis.

Un vote en faveur de ce changement de tarification est essentiel selon l’association touristique, puisque «le refus d’aller de l’avant avec ce nouveau taux entraînera automatiquement le retrait de la taxe sur l’hébergement en Côte-Nord Duplessis et donc la perte de budgets essentiels à la promotion et au développement de la région», a expliqué Mme Caron.

«C’est sûr qu’il y a une certaine inquiétude qui est liée à ça», affirme la présidente sur la manière dont procède le gouvernement. Elle demeure toutefois confiante que les acteurs appuient le nouveau taux, surtout qu’elle permettrait à l’ATR de bonifier son budget.

Depuis l’instauration d’une taxe sur l’hébergement de 2$ la nuitée, le 1er janvier 2008, celle-ci rapporte en moyenne de 350 000$ à 400 000$ par année. En comparaison, une région où le tourisme est plus développé, La Gaspésie, récolte 1,9 million $ par année de la taxe. Avec le taux de 3,5% du coût de la nuitée, l’ATR évalue qu’elle pourra bénéficier d’un montant jusqu’à 600 000$ par année.

Plus équitable

«Au niveau de la taxe comme telle, je trouve que la façon dont elle est apportée c’est plus équitable pour l’ensemble de l’industrie de l’hébergement, c’est-à-dire que les prix sont proportionnels au prix de la chambre. Je trouve que c’est un avantage important par rapport à avant, où il y avait un montant fixe d’un endroit ou un autre», a expliqué Robert Michaud qui possède un gîte à Gallix et siège sur la conseil d’administration de l’ATR.

«La région de Duplessis a vraiment besoin de développement au niveau touristique. Il y a encore énormément de travail à faire. C’est évidemment une chose dont on ne peut pas se passer», a affirmé Josée Leblanc, hôtelière qui appuie le nouveau taux.

Une unité, un vote

Les entreprises d’hébergement auront jusqu’au 10 juin pour voter, sous le principe une unité d’hébergement, un vote. L’ATR doit ensuite faire rapport des résultats à la ministre du Tourisme, Julie Boulet, d’ici le 24 juin, explique Marie-Soleil Vigneault, directrice générale de l’ATR Duplessis.

Celle-ci explique qu’entre 2009 et 2015, la taxe sur l’hébergement a permis à l’ATR d’investir 1 300 000$ dans la réalisation de 33 projets qui ont permis la création de 85 nouveaux emplois et le maintien de 77 autres. Entre 2008 et 2015, la clientèle internationale a augmenté dans Duplessis. La clientèle canadienne a augmenté de 34%, alors que 75% plus d’Américains nous ont visités.

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