Les professionnels du gouvernement dénoncent «l’effritement» de leur présence en région

Par Éditions Nordiques 29 avril 2016
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Le représentant régional du SPGQ, Claude Ramsay, et le président Richard Perron.

Le président du Syndicat de professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), Richard Perron, a profité de sa présence à Sept-Îles en réunion nationale pour dénoncer «la perte de proximité» et «l’effritement» de la présence des ministères sur la Côte-Nord. Ce dernier a été interpellé à ce sujet par les élus locaux.

Les représentants de la SPGQ étaient en réunion nationale, jeudi, au Centre des Congrès de Sept-Îles. Cette réunion annuelle à l’extérieur de Montréal permet aux représentants de «prendre le pouls et s’imbiber de la réalité régionale». Cette intention du syndicat, les élus locaux aimeraient bien que le gouvernement en fasse de même, selon son président Richard Perron.

«Il y a un long processus qui a commencé même avant les politiques d’austérité, mais qui semble s’amplifier, de baisse de présence du gouvernement ici sur la Côte-Nord», a mentionné M. Perron en faisant référence aux délocalisations d’emplois vers Québec et la fusion de nombreux bureaux régionaux de ministères.

«Ce qui fait en sorte que lorsqu’il y arrive des problèmes comme les feux de forêt qu’il y a eu à Baie-Johan-Beetz, par exemple, que le directeur vient du Saguenay et qu’il n’y a pas de concertation», donne en exemple le président. «Ils n’avaient pas la cohésion nécessaire pour bien assurer la sécurité du public à ce moment-là», poursuit-il.

Mine Arnaud

«Les élus locaux, notamment, se plaignent d’une certaine incapacité de pouvoir avoir directement de l’information sur les gens qui gèrent les dossiers dans les organismes publics», affirme Richard Perron, pour qui il s’agit d’une «perte de proximité» des communications et des spécialistes.

«Par exemple, quand il y a eu le débat sur la mine Arnaud, le manque de présence ici de nos ministères et organismes et leur incapacité de pouvoir parler aux élus locaux a empêché ces ministères-là de mettre les faits sur la table, ce qui aurait grandement aidé aux débats», a mentionné M. Perron. «Les élus locaux ici m’ont dit qu’il y avait de l’exagération de tout bord tout côté et les ministères ne pouvaient pas être présents pour mettre les pendules à l’heure, ce qui aurait été plus qu’utile dans le cadre de ce débat-là», a-t-il continué.

Convention collective

Selon le président du syndicat, les élus «constatent un effritement de leur présence (les ministères et organismes publics) dans la région. Ils le déplorent et ça rend leur travail beaucoup plus compliqué». Dans un autre ordre d’idée, les 70 délégués présents à Sept-Îles ont fait le point sur la négociation du renouvellement de la convention collective avec Québec. Le SPGQ ne faisait pas partie du front commun intersyndical des travailleurs de la fonction publique et ne s’est toujours pas entendu avec le gouvernement. Richard Perron affirme que les professionnels du gouvernement du Québec font face à un retard salarial de 40% avec leurs homologues du fédéral.

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