Hydro-Québec : la direction et le syndicat s’entendent

Par Éditions Nordiques 24 février 2016
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Les relations semblent vouloir s’améliorer entre la direction d’Hydro-Québec, région Manicouagan, et son Syndicat des employés de métiers, à la suite de l’audience tenue devant le Tribunal administratif du travail, lundi soir.

Par Charlotte Paquet

Rappelons que cette audience s’est imposée à la suite du débrayage illégal des 500 employés de métiers de Baie-Comeau, Forestville, Sept-Îles et Havre-Saint-Pierre, lundi, afin de dénoncer le climat de travail malsain sévissant à la centrale Manic-5.

La direction régionale n’a eu d’autre choix que de faire appel au Tribunal administratif du travail pour discuter de la question des services essentiels à maintenir si le débrayage devait perdurer. En bout de ligne, les deux parties ont trouvé un terrain d’entente. « On a reçu l’entente à minuit et demi dans la nuit de lundi à mardi », note le président syndical régional, Michel Martin.

« On s’est entendu sur certains principes pour réussir à apporter nos problématiques à une table de concertation où on va pouvoir discuter. J’ai 30 jours pour produire un document renfermant tous les faits et tous les cas survenus dans la région Manicouagan au complet. On va discuter d’un cas à la fois», explique M. Martin, encouragé par la tournure des événements.

Une fois le document prêt, les parties disposeront d’une autre période de 30 jours pour analyser la situation dans son ensemble. Dans les faits, les discussions se tiendront en compagnie de représentants nationaux d’Hydro-Québec et du Syndicat des employés de métiers.

Tolérance zéro
Hydro-Québec a reconnu, lundi, que le climat de travail était difficile à Manic-5. Sa porte-parole, Julie Dubé, a alors précisé que la politique de tolérance zéro en matière de harcèlement s’appliquait à tous les employés, qu’ils soient cadres ou syndiqués.

Le président régional venait de dénoncer, le jour même, deux situations inacceptables survenues récemment. Dans un cas, un contremaître a carrément offert à un employé syndiqué de se battre. Dans l’autre cas, un travailleur a été réveillé par le téléphone à 4 h du matin pour se faire dire qu’il était convoqué à une réunion dans la matinée.