Philippe Bond: Récolter le fruit de ses efforts

Par Éditions Nordiques 18 septembre 2015
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Diplômé de l’École nationale de l’humour en 2002, Philippe Bond, qui se produira le 20 septembre à la Salle Jean-Marc-Dion, a travaillé fort pour en arriver à se tailler une place dans le milieu de l’humour. Travailleur acharné, il n’a pas obtenu un succès instantané.  

Pour une première fois depuis plus de dix ans, Philippe Bond a eu l’opportunité de décrocher du métier d’humoriste cet été et de passer du temps de qualité avec ses proches. Une situation qui résulte de sa décision de démissionner de l’animation radio sur une base régulière qu’il ne regrette aucunement. «J’ai enfin l’impression d’avoir de vraies vacances. C’était grandement mérité», lance-t-il.

Plutôt réservé durant son enfance, il a même hésité à s’inscrire à l’École nationale de l’humour. «J’étais tellement gêné que j’ai demandé à mon meilleur ami de s’inscrire lui aussi aux auditions, confie-t-il. Quand j’ai été retenu, il y a eu un déclic. C’est vraiment grâce à lui que je fais ce métier. Ceux qui me connaissent savent que je n’ai aucunement la tête enflée. En spectacle, je parle beaucoup. Ça a toujours fait partie de ma personnalité.»

Grâce à l’École nationale de l’humour, l’humoriste a pris de l’expérience dans un milieu où il n’avait pas évolué auparavant. «Pour moi, l’école a été un tremplin. Je ne connaissais rien dans le milieu artistique. J’étais le seul à ne pas avoir d’expérience en théâtre ou en improvisation. Ça m’a amené à m’ouvrir plus aux autres. J’ai travaillé fort pour en arriver là où je suis. Je suis très fier du progrès accompli», affirme-t-il.

Un spectacle plus personnel

Quelques mois seulement après la tournée de son premier one man show, Philippe Bond était fin prêt à remonter sur scène pour la présentation de «Philippe Bond 2». Une situation peu courante dans le milieu humoristique.

«J’aime tellement faire des spectacles. Après la fin de la tournée de mon premier one man show, j’ai dit à mon équipe de ne pas partir en peur et se chercher du travail ailleurs. Avec Sylvain Larocque, on a écrit tout le matériel en trois, quatre mois. Je voulais un titre simple à retenir et efficace».

Après s’être présenté au public dans son premier spectacle, l’humoriste voulait aborder de manière plus personnelle certains sujets. «Plusieurs personnes croient que j’ai obtenu un succès immédiat. Ce n’est pas le cas. J’ai moi aussi fait des shows dans les bars. J’explique mon cheminement et je parle aussi de mes amis qui sont une source inépuisable de gags. On se fréquente depuis longtemps et on trouve encore du temps pour se réunir chaque semaine».

Loin d’être engagé, il évite de tomber dans le piège de la méchanceté. Plus que tout, il veut que les gens se divertissent en sa compagnie. «Je ne fais pas de la politique à la Guy Nantel. On n’apprend rien à me voir. On décroche tout simplement. Le plus beau  compliment que l’on puisse me faire, c’est quand les gens me disent qu’ils ont l’impression d’avoir passé deux heures avec un chum. J’ai un contact très intime avec les gens et ça ne me pose aucun problème. Au contraire, j’aime ce sentiment de proximité», déclare-t-il.


(Photo : Pat Beaudry)

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