Les parents se mobilisent pour stopper les compressions

Par Éditions Nordiques 9 septembre 2015
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Le comité de parents de la Commission scolaire du Fer s’est joint au mouvement national des chaînes humaines autour des écoles, afin que les compressions budgétaires cessent en éducation. Selon eux, seuls les parents, qui sont les électeurs, peuvent faire bouger le gouvernement.

Comme ailleurs au Québec, les parents de la région comptent se mobiliser cette année pour lancer le message au gouvernement que les coupures doivent cesser dans le milieu scolaire. Le comité de parents de la commission scolaire du Fer regroupe des parents impliqués dans les conseils d’établissement des écoles primaires et secondaires de la région.

Présidé par Kathleen Richards et secondé par Daniel Poitras, le comité souhaite que les parents se déplacent massivement, habillé en noir, aux assemblées générales annuelles des conseils d’établissement, qui auront lieu en septembre, «pour manifester qu’on fait partie du mouvement et qu’on veut que le désengagement du gouvernement s’arrête là», explique M. Poitras.

Les compressions ont «des impacts concrets, maintenant, sur nous. Donc, cette année, on a décidé de se joindre au mouvement national, parce que là ça va vraiment trop loin», explique le vice-président du comité de parents, Daniel Poitras. C’est la première fois qu’un mouvement national regroupe parents, membres enseignants et directions d’écoles, explique-t-il.

«On s’attaque à l’os»

Selon Daniel Poitras, le ministre de l’Éducation, François Blais, ne dit pas la vérité quand il affirme que les coupures n’ont pas d’impact sur les services aux élèves. Et la faute ne revient pas aux commissions scolaires. «On ne critique pas les commissions scolaires. On veut juste que les compressions s’arrêtent. On a coupé un milliard en cinq ans dans les commissions scolaires. Je comprends qu’il pouvait y avoir un peu de gras, mais là on s’attaque à l’os et au muscle», mentionne M. Poitras.

Ce dernier donne en exemple une école à Rivière-Pentecôte, où il y a deux enseignants et aucun autre personnel, forçant l’un des enseignants à répondre au téléphone en classe. La hausse de tarif de garderie scolaire de 7 à 16$ lors des journées pédagogiques a également des effets. «Il y a un parent à Port-Cartier avec trois enfants. Il gagne moins, clair, que ce que ça lui coûte pour la garderie cette journée-là», déplore Daniel Poitras.

Actions

Le comité de parents de la commission scolaire du Fer a déjà réalisé une première action de visibilité en créant une page Facebook déjà suivie par 400 personnes au moment d’écrire ces lignes. Le comité invite par la suite les parents à être présents en grand nombre lors des AGA des conseils d’établissements en portant un gilet noir, symbole du mouvement national.

Des chaînes humaines autour de certaines écoles de la commission scolaire auront lieu le 1er octobre prochain. Une pétition est aussi envisagée et les actions iront en s’accentuant. «Ce n’est pas pour avoir plus d’argent. Ce n’est pas pour aide les enseignants à avoir plus de sous. C’est de garder les budgets pour les jeunes», a affirmé M. Poitras.


 Le vice-président du comité de parents de la commission scolaire du Fer, Daniel Poitras, portant un gilet noir, symbole du mouvement national. (Photo : Le Nord-Côtier)

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