10e numéro du Littoral: La littérature autochtone à l’honneur

Par Éditions Nordiques 11 juin 2015
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Le 10e numéro de Littoral a fait l’objet d’une activité officielle de lancement, le 10 juin au Musée Shaputuan. Entièrement consacrée à la littérature innue, la revue fait un recensement assez exhaustif de ses écrits et procède également à la présentation d’auteurs marquants.

La réalisation d’un projet rassembleur et fastidieux mené de main de maître par l’équipe du Groupe de recherche sur l’écriture nord-côtière (GRÉNOC) a nécessité la collaboration de plusieurs acteurs du milieu littéraire autochtone et allochtone. «Il est différent de nos numéros précédents. Son objet est plus spécifique. Le projet a enchanté tous nos collaborateurs, souligne Pierre Rouxel. Ils ont accepté de se plier aux délais assez restreints et je les en remercie.»

Genre littéraire en plein essor, la littérature autochtone obtient un large rayonnement grâce à la publication de la revue par la maison d’édition Mémoires d’encrier. Une collaboration qui en permettra sa distribution partout au Québec.

«On est dans le bon moment pour lancer un tel ouvrage. Les Innus occupent une large place dans la littérature francophone. Ça cadre parfaitement avec notre mission de répertorier les écrits nord-côtiers. Le territoire y est omniprésent. C’est peut-être même l’écriture qui nous représente le mieux», soulève M. Rouxel.

En travaillant à la production de ce numéro spécial, l’équipe du GRÉNOC a réussi à parfaire ses connaissances en matière de littérature autochtone. Des connaissances qu’ils ont apprécié obtenir et qu’ils considèrent comme un atout considérable.

«On se rend compte qu’après ce numéro, on se doit d’être plus vigilant envers la littérature autochtone. On doit s’intéresser à des écrits antérieurs», renchérit celui qui précise que ces écrits sont surtout nés d’une volonté de traduire à l’écrit des connaissances qui étaient surtout transmises de manière orale auparavant.

Une nouvelle voix s’élève

Présente à cette activité, Naomi Fontaine est visiblement fière de la visibilité qu’un tel projet accorde à la littérature autochtone. «La parole innue prend de l’ampleur, de la valeur. Elle se diversifie. On a longtemps été peu bavard. Aujourd’hui, les gens prennent la parole de diverses façons. Comme enseignante, je me soucie de la relève. Je la sens plus que jamais prête à s’affirmer», lance-t-elle.

L’auteure croit fermement que l’essor de la littérature autochtone résulte d’une plus grande ouverture d’esprit. «Les gens sont plus réceptifs. On s’est longtemps nous-mêmes isolés et l’on s’ouvre maintenant davantage vers les autres, explique-t-elle. On arrive à créer des débats qui sont essentiels pour l’avancement d’une société et surtout pour le rassemblement des différences.»

Publié par Mémoires d’encrier, le 10e numéro de la revue Littoral du GRÉNOC est en vente dans toutes les bonnes librairies du Québec. Des exemplaires sont également disponibles au Cégep de Sept-Îles et au Musée régional de la Côte-Nord.


 

 On aperçoit ici plusieurs des collaborateurs qui ont participé à ce 10e numéro du Littoral, consacré exclusivement à la littérature autochtone. Un imposant ouvrage contenant plus de 200 pages. (Photo : Le Nord-Côtier)

 

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