19 avril 2024
Armé de sa guitare, Florent Vollant a accueilli le Journal dans son propre studio d’enregistrement à Mani-Utenam, le 2 juin pour parler de son plus récent album «Puamuna», qu’il a lancé, il y a plus d’un mois sous l’étiquette Instinct Musique. Un projet musical, dont il est particulièrement fier et qui fait l’objet de critiques dithyrambiques.
Plus de trois ans de travail se sont avérés nécessaires pour la production de cet album. Un délai que l’auteur-compositeur-interprète attribue à ses nombreux engagements. «Le processus a été long. Je suis quelqu’un qui aime prendre son temps. C’est un album que j’ai travaillé et conçu ici au Studio Makusham. Ça a pris beaucoup plus de temps que je le pensais. Il faut dire que j’ai eu la chance de beaucoup voyager au cours de ces années», précise-t-il.
Le projet d’album de Florent Vollant a repris un second souffle, suite à la réception d’une chanson de Richard Séguin «Tout est lié», à la fin 2013. Peu de temps après, il s’est mis à la recherche d’une personne pour en assurer sa mise en marché. Il s’est alors souvenu d’une conversation qu’il avait eue avec Pierre Gladu, l’un des associés d’Instinct Musique. «C’est une gang que je connais bien, enchaîne-t-il. Je l’ai appelé et je lui ai fait savoir qu’un projet d’album était complété. Il est alors rapidement venu à ma rencontre.»
Un élément central
Comme la musique innue tire son origine du rêve, le chanteur n’a pas hésité à opter pour le titre «Puamuna».
«Le rêve fait partie de nous. Il fait partie du chant traditionnel autochtone. J’ai voulu me mettre dans la peau d’un chanteur traditionnel qui appelle le rêve pour transmettre un message. J’y parle surtout de gens que j’ai rencontrés et de situations difficiles que j’ai traversées. Je me fais un devoir de toujours ajouter de l’espoir dans ce que je raconte. Cet album est le résultat d’un travail d’équipe. C’est un projet musical dont je suis particulièrement fier qui est très fidèle à mes origines.»
Très apprécié dans le paysage musical québécois, l’artiste apprend beaucoup du contact avec ses pairs. Un élément qu’il considère très formateur. «Je n’ai pas étudié en musique. J’apprends surtout sur le tas. On est tous liés par un élément commun. Ça donne lieu à des échanges et à des rencontres passionnantes. On arrive facilement à se comprendre parce qu’on a tous un seul et même langage : la musique», lance celui dont le plus récent disque comporte des chansons en trois langues.
Spectacle à venir
Sans pour autant faire une tournée exhaustive cet été, Florent Vollant aura la chance de se produire dans divers festivals et au Café-théâtre Graffiti, le 15 juillet à 20h30. Une offre qu’il ne pouvait pas refuser. «C’est l’un des endroits où j’ai offert l’une de mes premières prestations. J’en garde encore aujourd’hui de très bons souvenirs. J’ai très hâte de présenter aux gens ces nouvelles chansons qui se transposent très bien sur scène», Florent Vollant.
(Photo : Le Nord-Côtier)
