Maude S. Pilon : Saisir l’insaisissable

Par Éditions Nordiques 20 mai 2015
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Sans se définir nécessairement comme une artiste, Maude S. Pilon a eu l’opportunité d’effectuer un séjour de création dans la région du 5 au 15 avril grâce au collectif d’artistes Panache art actuel. Passionnée par l’ethnologie, elle en a profité pour effectuer certaines recherches sur la notion de «signes de piste» ou «bâtons à message». Une tradition plutôt méconnue qui s’efface avec le temps.  

Cet intérêt est né après la lecture d’un ouvrage sur le sujet, qui en constitue la seule source d’information accessible à l’écrit. «C’est le premier langage attaché au territoire, explique-t-elle. C’est quelque chose d’éphémère. Il n’y a qu’une seule trace à l’écrit. Tout a été auparavant surtout transmis à l’oral. Ça vient illustrer les déplacements sur votre large territoire avant même l’arrivée de la route.»

Pendant ce premier séjour, Maude S. Pilon en a profité pour effectuer plusieurs rencontres, afin de mieux comprendre ce langage. «C’est lié directement à votre territoire. Comme vous êtes éloignés des grands centres, les enjeux ne sont pas nécessairement les mêmes. Je ne sais pas encore quelle forme prendra ce projet. J’adopte la même démarche qu’un journaliste. Je me mets à l’écoute des gens provenant de toutes communautés», affirme-t-elle.

Consciente qu’elle s’attaque à une notion pointue, l’artiste apprécie surtout le caractère plus rustique de la région. Un intérêt qui l’amène à se rendre jusqu’en Basse-Côte-Nord pour y parfaire ses connaissances à ce sujet. «J’entends y présenter une version des faits plutôt abstraite. Le langage prendra une peu la forme d’une peinture que je vais transposer à l’écrit. J’utilise le langage dans toutes ses manifestations», enchaîne celle qui effectuera un retour dans la région au cours du mois d’août pour y présenter les résultats de sa recherche.


 

 (Photo : Le Nord-Côtier)  

 

 

 

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