Mine Arnaud: La table du conseil réitère sa position contre un référendum

Par Éditions Nordiques 15 octobre 2014
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Gordon St-Gelais, René Richard et Jean-Claude Pinet.

Le conseil municipal de Sept-Îles a adopté lundi en séance régulière, une résolution contre la tenue d’un référendum consultatif sur le projet de Mine Arnaud. Seul le maire Réjean Porlier a voté en défaveur de la proposition. La position de la ville reste donc inchangée, puisqu’une résolution semblable avait été adoptée par le conseil de ville en mai 2013.

Le maire Réjean Porlier a voté contre la résolution, provoquant les applaudissements de nombreux citoyens en défaveur du projet présents dans la salle qui était une fois de plus, bondée. Une question de cohérence pour le maire étant donné que c’est lui-même, alors simple citoyen, qui avait déposé au printemps 2013 une pétition de 5000 noms réclamant un référendum sur le projet de mine d’apatite.

Réjean Porlier

Réjean Porlier

«Ce que j’ai toujours reproché au monde politique, c’est de ne pas être cohérent», a mentionné M. Porlier pour expliquer sa décision. «Moi, je ne fonctionne pas en fonction des groupes de pression. Je ne serai pas la marionnette autant d’un bord que de l’autre», a précisé Réjean Porlier.

Les élus se sont prononcés sur la question d’un référendum après qu’un groupe de citoyens aient demandé aux élus de respecter la pétition de 5000 noms, lors de la séance publique du 22 septembre. La période de questions a d’ailleurs été une fois de plus mouvementée, alors que plusieurs citoyens ont exprimé leurs opinions sur le projet de mine.

Les conseillers s’expliquent
Le conseiller Jean Masse a expliqué que le référendum «risque de mettre encore plus de division au sein des familles». «Comme conseiller, j’ai la responsabilité de conserver la paix sociale», a-t-il exprimé devant le chahut de certains citoyens. «Le référendum, on n’est pas pour et pas encore pour parce que ça n’a pas sa raison d’être», a ajouté l’élu du secteur de l’Anse.

Pour sa part, le conseiller Michel Bellavance a mentionné être contre un référendum «pas nécessairement à cause du BAPE [Bureau d’audiences publiques sur l’environnement]» qui a précisé dans son rapport qu’une telle démarche «cristalliserait» les positions. «C’est quoi notre champ d’action comme élu? On est limité», a expliqué M. Bellavance.

Marche le 2 novembre
«Je constate une certaine impuissance du conseil. Vous avez la chance d’avoir une population mobilisée», a tenté de convaincre Louise Gagnon, du Regroupement pour la sauvegarde de la baie de Sept-Îles. «Quand le décret va arriver, vous aurez beau sortir dans la rue, il sera trop tard», a-t-elle poursuivi.

Plusieurs citoyens ont d’ailleurs invité la population et les élus à prendre part à une marche le 2 novembre prochain pour revendiquer une consultation sur le projet minier.

(Photos : Le Nord-Côtier)