Le Centre de santé et des services sociaux (CSSS) de Sept-Îles souhaite rétablir sa santé financière dans les meilleurs délais. L’une des premières mesures empruntées sera de réduire les heures travaillées de 5%, ce qui représente 55 000 heures par année. Cette coupure, qui ramènerait le niveau d’heures à celui de 2011-2012, permettrait des économies de 3 millions $.
Le directeur général par intérim du CSSS, Normand Leblanc, juge que c’est une économie de 3 millions de dollars qui sera ainsi réalisée. Toutefois, le CSSS aura à faire face à d’autres compressions budgétaires en 2014-2015. À la fin de mars 2013, le déficit de l’établissement de Sept-Îles était de l’ordre de 2,6 millions $. «Il faut donc aller un peu plus loin que ce chiffre. Il y aura donc deux phases au plan», explique M. Leblanc.
Selon la direction, il faudra aussi revoir le niveau de productivité et de performance de chacun des départements. «Il faut identifier des moyens de faire mieux. Dans certains secteurs ce sera plus évident et dans d’autres moins», précise M. Leblanc.
Le contexte géographique peut rendre la réduction des coûts plus difficile. L’Agence de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord a prévenu l’organisation que l’an prochain, il y aura d’autres coupures. «On ne sait pas encore quel sera le montant de celles-ci, mais ça pourrait aller jusqu’à un million de dollars. Il faut être prêt», s’exclame M. Leblanc.
Objectifs 2013
Les prévisions budgétaires de 2013 sont difficiles à respecter. L’établissement de santé prévoyait en début d’année un déficit de 1,7 million $. «On a beaucoup de misère à respecter le cap», note M. Leblanc. C’est pour cette raison que le CSSS entre en action maintenant. Cette décision a été prise le 1er octobre, lors du plus récent conseil d’administration. Les différents syndicats ont été avisés le lendemain de l’ampleur de la tâche. Ils ont bien réagi, selon Normand Leblanc.
Par ailleurs, le fait que les finances doivent revenir à l’équilibre, pour aller de l’avant dans l’agrandissement de la résidence Gustave-Gauvreau, n’a pas d’incidence sur la décision actuelle de la direction. «On doit revenir à l’équilibre avec ou sans le projet d’agrandissement de l’établissement», dit le président du conseil d’administration, Jean Caron.
Main-d’œuvre externe
Concernant la hausse de l’utilisation de main-d’œuvre externe et de ses coûts afférents, Normand Leblanc a apporté une explication. L’an dernier, une réorganisation administrative de tous les secteurs a été effectuée. Des postes ont donc été ouverts et d’autres, fermés. Plusieurs quarts de travail de soir, de nuit et de fin de semaine se sont retrouvés vacants. Le CSSS a donc dû faire appel à de la main-d’œuvre indépendante, ce qui a coûté plus cher.
Cependant, le besoin de préposées aux bénéficiaires est comblé depuis deux mois. «La main-d’œuvre externe n’est plus utilisée pour ces employés», informe M. Leblanc. Le service d’hémodialyse en est un exemple. «Six postes de jours ont été créés. Les infirmières qui ont obtenu ces postes travaillent principalement dans des quarts de soir et de fin de semaine.»
Rappelons que le président de l’Agence, Ivo Di Piazza, a annoncé il y a deux semaines qu’une révision complète de la situation nord-côtière en matière d’utilisation de main-d’œuvre externe sera effectuée. Le rapport remis à la fin de l’année indiquera les points que toute la région devra améliorer.
Depuis le 7 août, le CSSS de Sept-Îles est à la recherche d’un nouveau directeur général. Le recrutement semble connaître un léger retard, mais le processus se poursuit. Le président du conseil d’administration, Jean Caron se dit confiant qu’une nouvelle personne soit recrutée d’ici le début du mois de novembre.
PHOTO: La vice-présidente du conseil d’administration, Huguette Jourdain, le président, Jean Caron, le directeur général par intérim du CSSS de Sept-Îles, Normand Leblanc et la coordonnatrice en santé publique, Martine Théberge. (Photo : Le Nord-Côtier)
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