André Papanicolaou : De l’ombre à la lumière

Par Éditions Nordiques 14 août 2013
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Dans le cadre de la Tournée découverte, le public nord-côtier est invité à se familiariser avec le répertoire musical d’André Papanicolaou. Trois arrêts seront effectués sur la Côte-Nord soit le 14 août à 21h30 au café-bar Le Gibard de Tadoussac, le 15 août à 20h30 au Café-théâtre Graffiti de Port-Cartier et le 16 août à 20h au Edgar Café bar de Sept-Îles.

Depuis le début de son parcours, André Papanicolaou a eu l’opportunité d’accompagner de nombreux artistes à titre de musicien. Parmi eux, on retrouve Éric Goulet, Vincent Vallières et Daran. «Jusqu’à maintenant, ma carrière s’est construite ni par hasard, ni de manière planifiée. À force de travailler avec des gens, je me suis construit un réseau de contacts. On s’est mis à m’appeler pour participer à des spectacles», explique-t-il.

Lorsqu’il était musicien, l’auteur-compositeur-interprète travaillait déjà à l’écriture de chansons. À ce moment-là, il n’avait pas pour objectif de les sortir sur un disque. Cependant, le temps avançait et il trouvait dommage de ne pas les faire entendre aux gens. «J’ai suivi une thérapie durant un an. On me donnait le devoir d’écrire un journal intime, confie-t-il. J’avais bien de la difficulté à y voir, car j’y croyais peu. On a fini par me suggérer d’écrire des chansons et là le déclic s’est fait.»

Pour André Papanicolaou, le folk constitue l’essence de la musique. «Le folk, c’est un des éléments de base de la musique contemporaine, de la pop. Je la vois comme l’œuf, le sucre et le lait quand on fait un gâteau, enchaîne-t-il. Le folk, c’est le guide de référence de plusieurs genres musicaux. C’est basé sur la simplicité. Il y a là une structure qui plaît bien à l’oreille. C’est un style qui me va bien, je n’avais pas envie de réinventer la roue. Je voulais simplement être honnête et raconter une histoire de manière ouverte.»

Des chansons autobiographiques
Même s’il se porte aujourd’hui beaucoup mieux, André Papanicolaou n’a pas perdu l’envie d’écrire. Toutes ces confessions ont rapidement pris la forme de la parole. Chacune des chansons couvrant une situation différente. Par exemple, Downtown fait référence à la première fois où il est allé demander de l’aide. Elle a été écrite à partir de chez lui jusqu’au centre-ville de Montréal.

«Dès le départ, je ne voulais pas que ce soit déprimant. Oui, il y a de la noirceur, mais si je suis toujours là, c’est parce que je m’en suis sorti. J’ai vécu une véritable crise de la trentaine. J’ai alors pris conscience que je n’étais plus un jeune adulte et les pressions de la vie se sont fait sentir. Je trouvais important de mettre de la lumière sur les chansons. On vit des mauvais moments et aussi des bons», souligne-t-il avec une très grande fierté dans la voix.

Son spectacle
Sur scène, André Papanicolaou sera accompagné de Guillaume Chartrain à la base, aux percussions et à la guitare. Il interprètera alors la plupart des chansons de son premier disque, Into the woods, out of the woods, lancé en janvier 2013, ainsi que quelques reprises. Il cite, entre autres, les noms de Neil Young, Bob Dylan et les Beatles. Comme il le fait depuis un certain temps, ce dernier s’est lancé le défi d’apprendre une chanson le jour même et de la jouer sur scène. Un défi qu’il adore relever.

Jusqu’à maintenant, l’auteur-compositeur-interprète constate que le public aime bien son répertoire et qu’il lui est difficile de rester assis à l’écoute du premier simple de son album, You can’t lose (if you don’t play). «Ceux qui aiment les artistes que j’ai accompagnés vont sûrement y retrouver là des influences dans ma musique. Les gens qui aiment la musique et qui aiment découvrir vont l’apprécier, car c’est très actif. Lorsque je suis sur scène, mon but premier est de m’amuser. J’espère que ça se transmet au public.»

Photo : Actif depuis plusieurs années dans le milieu musical, André Papanicolaou fait maintenant ses premiers pas à titre d’auteur-compositeur-interprète. (Photo : Valérie Jodoin Keaton)