Protection de la jeunesse : La ministre Hivon fait confiance aux équipes en place

Par Fanny Lévesque 11 juillet 2013
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La ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, Véronique Hivon, qualifie de préoccupantes les conclusions de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, qui a décelé d’importantes lacunes dans l’application de la Loi sur la protection de la jeunesse sur la Côte-Nord. La ministre Hivon réaffirme cependant sa confiance envers la direction du Centre de protection et de réadaptation de la Côte-Nord (CPRCN), qui gère la DPJ.

De passage à Baie-Comeau en mars, Véronique Hivon en avait profité pour rencontrer les instances régionales en place. «J’ai posé beaucoup de questions, il y a eu de nombreux échanges», a-t-elle expliqué au Journal. Mme Hivon avait d’ailleurs été mise au courant de l’enquête de la Commission dès le début de son mandat à l’automne 2012. Entre-temps, le CPRCN a adopté une série de mesures d’amélioration et a engagé Réjean Bergeron au poste de directeur de la protection de la jeunesse.

«Je fais confiance au processus qui est en cours et je pense que nous avons les bons acteurs, à la bonne place, au bon moment, a indiqué Mme Hivon. Je pense que M. Bergeron est la personne idéale pour faire face au redressement, il possède une très grande expertise (…) C’est aussi un élément qui m’a rassurée.»

Pénurie de main-d’œuvre
Le CPRCN attribue une partie de ses faiblesses à une pénurie criante de main-d’œuvre, surtout dans le secteur est de la Côte-Nord, où une dizaine de postes sont vacants. En ce sens, la ministre Hivon rappelle qu’un comité de travail, chargé de se pencher sur le recrutement et la rétention de travailleurs dans le domaine des services sociaux en régions éloignées, a été créé cet hiver. «Nous devrions avoir un plan de match d’ici les prochains mois, la Côte-Nord fait partie des régions ciblées», a-t-elle ajouté.

Le CPRCN souhaite la création d’incitatifs au recrutement, un peu à l’image du secteur de la santé, comme l’aide au logement et l’octroi de primes d’éloignement.

En novembre 2013, le Centre de protection et de réadaptation de la Côte-Nord doit soumettre l’ensemble des actions entreprises pour l’amélioration de ses services, notamment le délai de traitements des signalements. Mme Hivon affirme qu’elle suivra la situation de près.

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