Accès aux plages : Pas de travaux d’aménagement prévus cet été
Deux ans après avoir commandé un rapport à une firme externe pour concevoir un réseau organisé d’accès aux plages de Gallix à Moisie, la Ville de Sept-Îles n’a toujours pas entrepris de travaux significatifs pour aménager les quelque 64 chemins publics menant à la mer. Déposé à la municipalité en juin 2012, le plan directeur élaboré par IBI/DAA recommande pourtant la fermeture de près de la moitié des accès, ce que la Ville refuse de réaliser les yeux fermés.
«C’est un rapport très complet, qui couvre l’ensemble du territoire des plages, de Gallix à Moisie, a exprimé le maire de Sept-Îles», Serge Lévesque. «Mais, nous n’avons pas pris l’engagement de l’appliquer», a-t-il ajouté. La Ville entend d’ailleurs dès cet été, déployer des ressources sur le terrain pour évaluer l’achalandage des accès. «Disons qu’il manque l’aspect terrain, a précisé le directeur des travaux publics, Michel Tardif. Il faut voir l’utilité que les gens font des différents accès avant d’en fermer bêtement quelques-uns.»
La firme recommande la fermeture d’une trentaine d’accès publics afin de centraliser les activités des utilisateurs. Bien que la Ville concède que plusieurs chemins soient très mal situés et difficiles d’accès, notamment en raison de l’érosion de certains secteurs, elle tient à s’assurer que la fermeture de sites n’entraînera pas de nouveaux problèmes, comme l’accroissement de la circulation routière. «Il faut vérifier aussi que les accès qui demeureront en place ne nuiront pas aux gens qui habitent là de façon permanente», a précisé le maire Lévesque.
Plan triennal
Pour l’heure, la Ville s’est dotée d’un plan d’action triennal, qui s’accompagne d’une enveloppe budgétaire de 350 000$. Les premiers travaux d’aménagement devraient être effectués cet automne, dans le secteur de Gallix où deux sites sont visés; celui à l’extrémité est de la rue des Chalets et l’autre à l’extrémité ouest de la rue Bell. Des poubelles, des toilettes des tables à pique-nique et des stationnements y seront aménagés.
«On a commencé par l’ouest, c’était plus simple parce qu’il y a moins d’accès qu’à l’est et aussi parce que nous allions dans le même sens du rapport, celui d’aménager deux accès», a soulevé Michel Tardif. En 2014, la Ville devrait s’attaquer aux plages de Val-Marguerite et puis celles du secteur est (Ferguson, Routhier, Monaghan et Lévesque) en 2015. Sept-Îles souhaiterait également installer des points d’observation des plages à partir de la route 138.
Pétition
En juillet 2011, une résidente du secteur des Plages, Caroline Côté, avait initié une pétition pour que la Ville préserve et entretienne mieux les accès à la mer. L’embauche de la firme IBI/DAA avait d’ailleurs découlé de son initiative. Rejointe au téléphone, Mme Côté s’est dite satisfaite en général des efforts effectués par la municipalité jusqu’à présent, mais accueille avec certaines réserves les recommandations de la firme.
«Je suis heureuse de voir qu’ils [la Ville] vont aller sur le terrain voir les habitudes de gens, a-t-elle fait savoir. Cependant, plus on espace les passages piétonniers, plus les utilisateurs vont être portés à prendre leurs véhicules et il ne faudrait pas amplifier ce phénomène.» Caroline Côté espère du même souffle que la Ville entretiendra tout de même les accès publics, le temps que les travaux soient entrepris.
Un total de 64 accès publics aux plages est répertorié par la Ville de Sept-Îles, dont une vingtaine à Gallix, huit à Val-Marguerite, 21 à l’est (Routhier, Lévesque, Ferguson et Monaghan) et une quinzaine à Matamek. Le rapport de la firme IBI/DAA a été présenté aux membres du conseil, mais n’a pas encore été rendu public.
(Photo: Le Nord-Côtier)
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