Les élus de la Côte-Nord se mobilisent pour le gaz naturel

Par Éditions Nordiques 4 Décembre 2012
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La Conférence régionale des élus (CRÉ) de la Côte-Nord ainsi que les villes de Baie-Comeau, Port-Cartier et Sept-Îles, réunies à Port-Cartier jeudi dernier, ont mis en place une coalition afin de favoriser la venue du projet de desserte en gaz naturel par la société Gaz Métro.

Avec la venue du gaz naturel, les élus voient une belle opportunité d’attirer des projets en lien avec la transformation des ressources, d’améliorer la compétitivité des entreprises existantes, d’optimiser les couts d’exploitation des infrastructures municipales, mais aussi d’améliorer le bilan environnemental de la région.

Ainsi, le président de la CRÉ Julien Boudreau, les mairesses de Port-Cartier et Baie-Comeau, Laurence Méthot et Christine Brisson, et le maire de Sept-Îles Serge Lévesque ont décidé d’être les porte-parole d’une coalition pour l’arrivée du gaz naturel. Ils agiront auprès du gouvernement, de la population et des acteurs économiques pour souligner l’importance du dossier et de ses enjeux.

«On veut que tout le monde se mobilise, a déclaré Laurence Méthot. On est une des seules régions industrielles à ne pas être desservi par le gaz naturel. Ça va améliorer la qualité de vie des gens et amener les industries à investir dans la région pour la deuxième et troisième transformations», a-t-elle expliqué.

En ce qui concerne plus particulièrement Port-Cartier, Mme Méthot précise que le gaz naturel constitue un atout majeur pour l’usine de bouletage d’ArcelorMittal. «Ça pourrait permettre à l’usine de poursuivre son développement et d’améliorer ses qualités environnementales», a-t-elle ajouté.

Un appui capital pour Gaz Métro
Les représentants de Gaz Métro se sont réjouis de la coalition mise en place par les élus de la Côte-Nord et rappellent les avantages du gaz naturel pour la région.

«Avec la réduction des coûts d’énergie générée par la substitution du mazout par le gaz naturel, le prolongement de notre réseau permettrait de contribuer à la santé financière des entreprises et des institutions et à la pérennité des emplois dans la région», a spécifié le directeur des relations avec les communautés et les Premières nations du projet Prolongement Côte-Nord de Gaz Métro, Pierre-Yves Boivin.

M. Boivin précise également les intérêts environnementaux. «Cette substitution du mazout permettrait également de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 31 % et les émissions des principaux polluants atmosphériques de manière considérable. Le bilan environnemental de la région serait alors grandement amélioré», a-t-il expliqué.

Cependant, avant de voir le projet se concrétiser d’ici 2016, Gaz Métro doit obtenir les autorisations de la Régie et de l’énergie et soumettre le dossier aux processus d’évaluation environnementale provincial et fédéral. Rappelons que Gaz Métro envisage la construction d’un gazoduc d’environ 450 kilomètres qui se raccorderait au réseau existant à partir de Jonquière.

L’objectif de la société est de desservir les principales villes de la Côte-Nord, dont Baie-Comeau, Sept-Îles et Port-Cartier. Gaz Métro prévoit également l’ajout de postes de compression en Mauricie et au Saguenay, ainsi que la construction de réseaux de distribution dans les villes desservies. Le coût total du projet est estimé aux environs de 750 millions $.

La Conférence régionale des élus (CRÉ) de la Côte-Nord ainsi a mis en place une coalition afin de favoriser la venue du projet de desserte en gaz naturel par la société Gaz Métro. (Photo- Courtoisie).

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