Le syndicat des Métallos planche sur la transformation des ressources naturelles

Par Éditions Nordiques 27 novembre 2012
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Les délégués des syndicats des Métallos, réunis en assemblée générale annuelle la semaine dernière à Rivière-du-Loup, ont cherché des pistes de solutions pour relancer la transformation des ressources et la fabrication de biens. Le syndicat voit comme un signe d’ouverture de la part du gouvernement la visite de la ministre des Ressources naturelles à leur assemblée.

De l’audace, c’est la demande du syndicat des Métallos au nouveau gouvernement en ce qui concerne la transformation des ressources naturelles au Québec.

«Un virage s’impose pour que notre économie se remette à innover, à produire des biens à forte valeur ajoutée, à maintenir des emplois de qualités et à exporter», a déclaré le directeur québécois des Métallos, Daniel Roy. «Le gouvernement du Québec doit oser. Il doit inciter fortement les entreprises étrangères qui exploitent nos ressources naturelles à les transformer ici», a-t-il ajouté.

Sur la question des redevances minières, le directeur des Métallos estime que la fiscalité des minières devrait être modulée selon la transformation et la création d’emploi, «Les compagnies qui transforment paieraient moins chers. Mais celles qui s’entêtent à exporter nos ressources à l’état brut devraient en laisser davantage au trésor public», a-t-il proposé.

Le projet du chemin de fer critiqué
Daniel Roy a profité de cette assemblée générale pour dénoncer le projet de chemin de fer entre le nord de Schefferville et le port de Sept-Îles. Dans ce dossier, la Caisse de dépôt et de placement du Québec envisage d’investir un milliard de dollars. «Tant qu’à investir dans un chemin de fer, il serait beaucoup plus avantageux pour les Québécois de relier Sept-Îles au réseau de chemin de fer québécois», a-t-il estimé.

Lors de sa prise de parole lors de cette assemblée, la ministre des Ressources naturelles Martine Ouellet a souligné l’importance de favoriser la transformation au Québec, et ce pour tout type de minerai. «On est réaliste, ce n’est pas 100 % du minerai qui va être transformé au Québec, mais je pense qu’il y a moyen de faire mieux que ce qu’on fait actuellement», a-t-elle déclaré au cours de l’assemblée générale. «Terre-Neuve transforme son nickel, en Ontario aussi il y a de la transformation, il n’y a pas de raison qu’au Québec on ne puisse plus transformer», -a-t-elle ajouté.

Le discours qu’a tenu la ministre Ouellet a été apprécié par les délégués syndicaux. Le directeur syndical voit dans sa visite un signe d’ouverture en ce qui concerne les préoccupations liées à la création d’emploi.

La ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, lors de se son allocution à l’assemblée générale annuelle du Syndicat des Métallos. (Photo – Syndicat des Métallos).

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