Mine Arnaud: Les comités de citoyens satisfaits, mais sur leurs gardes
Les deux regroupements de citoyens les plus concernés par l’avancement du projet de Mine Arnaud, le Comité de défense de l’eau et de l’air et le Regroupement pour la sauvegarde de la grande Baie de Sept-Îles, se sont dits satisfaits de l’ouverture de l’entreprise jusqu’à présent. Malgré la mise en place de mesures encourageantes dans l’étude d’impact sur l’environnement, les deux comités restent sur leurs gardes pour les étapes à venir.
«C’est positif, un pas dans bonne voie», a indiqué le porte-parole du Comité de défense de l’eau et de l’air, Denis Bouchard. «Cependant, nous allons étudier l’étude à fond pour revenir avec une idée plus précise.» Déjà, le comité s’est dit en désaccord avec la façon dont Mine Arnaud a mesuré les taux d’émissions de particules fines et totales émises dans l’air. L’entreprise a dû se baser sur les normes d’une zone industrielle pour faire ses calculs puisqu’aucune donnée sur la qualité de l’air n’existait pour le secteur.
M. Bouchard craint que la qualité de l’air dans le secteur de la mine soit plus polluée que dans une zone industrielle, ce qui lui laisse croire que les résultats soient faussés. «Nous voulons avoir des chiffres bien précis, qui reflètent la réalité et qui ont été mesurés sur le terrain», a-t-il ajouté.
Pour ce qui est de la qualité de l’eau, M. Bouchard s’est dit encouragé par les mesures mises en place par Mine Arnaud, notamment celle de construire une usine de traitement des eaux pour la somme de 16 millions $. «Cependant, on ne parle pas du lac des Rapides, il devra y avoir aussi des analyses.»
Pas de données sur la Baie
Pour sa part, la porte-parole du Regroupement pour la sauvegarde de la grande Baie de Sept-Îles a déploré qu’il n’ait pas été question de la protection de la Baie dans l’étude d’impact sur l’environnement. Louise Gagnon est également déçue que Mine Arnaud n’ait pas abordé les impacts possibles de la mine sur la source d’eau potable de la Ville de Sept-Îles, située à proximité. «Il va falloir creuser plus attentivement», a-t-elle exprimé en confirmant son intention de participer activement au processus de consultation de la société.
Le porte-parole du Comité de défense de l’eau et de l’air, Denis Bouchard. (Photo : archives)
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