Le nouveau Littoral se penche sur le naufrage de Walker

Par Éditions Nordiques 14 décembre 2011
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Selon la légende, à l’époque où le Québec était encore la Nouvelle-France, des Français auraient éteint des phares, ce qui aurait empêché des navires anglais de remarquer qu’ils se dirigeaient vers le naufrage, donnant ainsi naissance à Pointe-aux-Anglais. Le Groupe de recherche sur l’écriture nord-côtière (GRÉNOC) consacre une bonne partie de son tout récent Littoral sur cette partie de l’histoire du Québec.

C’est plus de 25 pages du numéro d’automne 2011 de Littoral, la revue du GRÉNOC, qui sont consacrées au dossier du naufrage Walker. Selon Pierre Rouxel, membre du comité de rédaction, l’incident est loin d’être anodin. S’il n’y avait pas eu ce naufrage, c’est probablement en 1711 que la Nouvelle-France serait passée aux mains des Anglais, étant donné l’importance de la flotte (70 navires).

Ce seraient 8 navires qui ont coulés à l’Île- aux-Œufs, emportant avec eux 1200 hommes, dans la nuit du 2 au 3 septembre 1711. On apprend aussi au fil de la lecture que Québec n’apprit la visite de cette armada que bien après le naufrage, détruisant le mythe du phare éteint. Le fleuve, particulièrement le long de la Côte-Nord, est assez capricieux pour surprendre tout marin, même expérimenté.

En plus du naufrage Walker, la revue aborde le vocabulaire maritime de Placide Bigneault, les écrits de Jacques-Cartier sur la Côte-Nord, l’achat de l’île d’Anticosti par le célèbre chocolatier, en plus d’étudier différents écrits d’auteurs de la région. On y retrouve d’ailleurs des textes inédits de certains de ces auteurs (Jean Sioui, Naomi Fontaine, Jennifer Tremblay).

Comité de rédaction du Littoral

Comité de rédaction du Littoral

Une affirmation Nord-Côtière
La revue Littoral est faite par des Nord-Côtiers et sur la Côte-Nord. Elle étudie la littérature de la région et son histoire, par le fait même. Par le travail du GRÉNOC, il y a la découverte d’un passé riche en évènements, de personnages colorés et importants, mais aussi d’une écriture propre à la région, façonnée par sa réalité peu commune.

Et ce sixième numéro confirme, selon le GRÉNOC, la légitimité de leur travail. «À preuve, les quelque 20 collaborations qui sillonnent ce numéro!» Ils soulignent également la présence d’auteurs nord-côtiers, qui convainc qu’il «existe bel et bien un imaginaire nord-côtier qui s’inscrit dans une perspective plus larde la littérature québécoise».

Vers le 7e numéro
Bien que la revue est publiée une fois par année, le GRÉNOC planifie déjà sa prochaine publication, qui se concentrera particulièrement sur Manicouagan et le 75e anniversaire de Baie-Comeau. Il est déjà assuré qu’il y aura une étude sur la bande dessinée Bob Morane et ses aventures à la Manic. Une place sera assurément faite à Yves Thériault, que le groupe étudiera particulièrement au cours des prochains mois. Il y a même des projets de réédition le concernant.

Il y a 7 ans, lorsque le groupe de recherche a été mis sur pied, Pierre Rouxel croyait qu’il y avait un bon lot de sujets à traiter. Aujourd’hui, il est convaincu que le GRÉNOC en a encore pour au moins 20 ans avant d’avoir fait le tour! Et encore… le GRÉNOC souhaite diversifier ses activités. Comme quoi, l’histoire s’écrit encore tous les jours.

Le comité de rédaction de la revue Littoral, Jérôme Guénette, Marie-Ève Vaillancourt et Pierre Roussel, a présenté leur nouveau bébé lors d’un 5 à 7, au Musée régional de la Côte-Nord, le 8 décembre dernier.